| | 478 L'ART GRfICO-BOUDDHIQUE. refusons à voir un repas pris en ville : il s'agit seulement d'une distribution de nourriture faite à l'intérieur du couvent.. C'était sans doute la coutume des grands personnages que d'inviter le Bienheureux et ses moines à venir manger dans leur palais, qui était assez spacieux pour les recevoir. Nous savons même que des mystificateurs jouaient parfois à des cc maîtres de maison », par une invitation supposée, le mauvais tour de leur adresser nombre de moines au moment où ils s'y attendaient le moins. Mais on nous parle également de dévots qui, faute d'avoir assez de place dans leur humble demeure, se «rendaient au sanghdrdma pour y préparer un banquet» et priaient l'économe (karmaddna) de prévenir qu'aucun moine n'eût à sortir pour sa quête ce matin-là ('): C'est à un banquet de ce genre que préside, sur le bas-relief en question, la bienfaitrice dont nous n'apercevons plus à la droite du Bienheureux que les chevilles ornées de bracelets : car, dans des catégories si larges, les fragments même trouvent à se placer. Correspondant aux divers traits réunis par Buddhaghosa dans son essai de synthèse, un choix de sculptures résumerait ainsi en un tableau d'ensemble une existence dont la trame n'est plus guère faite que de prédications, de méditations et de conversions. Mais la question est justement de savoir si tel doit être l'unique but de notre exégèse. Ne pouvons-nous vraiment faire mieux encore, et, au lieu de nous perdre en généralités incolores, continuer à préciser l'occasion particulière de chaque scène et jusqu'au nom des personnages qui y prennent part? Jusqu'ici, dans l'immense majorité des cas, nous y avons réussi sais trop de peine : ce succès doit nous encourager à tenter avec confiance l'entreprise pour les bas-reliefs que nous avons encore à examiner. Ainsi cette revue biographique des premiers actes du Buddha ne nous aura pas été inutile : elle suggère en même temps un moyen pratique de classer le reste de nos documents. Il ressort en effet de cet |
IIIFカラー高解像度
