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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0560 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 560 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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534   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

LE « GRAND MIRACLE ». - La rivalité entre le Buddha et les six maîtres hérétiques (tîrthya ou tirthika) , dont les noms reviennent constamment dans les textes, ne se borne pas à cette seule rencontre. On ne nous fait pas mystère qu'il s'agissait d'une véritable lutte pour le droit à l'aumône, c'est-à-dire pour la vie, entre ces sectes de religieux mendiants et la nouvelle et trop envahissante communauté, contre laquelle elles se seraient toutes liguées. Naturellement les Bouddhistes prêtent à leurs adversaires — ces gens à qui le roi devrait bien couper les oreilles, fait dire le Divydvaddna à une courtisane — les procédés les plus déloyaux. A deux reprises notamment, les Tîrthikas auraient essayé de perdre par leurs calomnies la réputation de leur rival. C'est ainsi qu'une de leurs novices (mdnavikd), nommée Çincâ, consentit, par dévouement pour ses maîtres, à se déclarer publiquement enceinte des oeuvres du bel ascète Gautama : mais nulle part nous ne voyons, dans les bas-reliefs accéssibles, le roi des dieux , transformé en souris, ronger les lacets qui retenaient un hémisphère de bois sur le ventre de la simulatrice. C'est vainement aussi que nous y cherchons la scène où le Buddha confondit ses ennemis devant le cadavre de cette Sundarî que — par un procédé qui n'est pas encore tombé en désuétude, si nous en croyons les annales judiciaires de l'Inde — ils avaient pris soin de l'aire assassiner, à seule fin d'accuser le Bienheureux de son assassinat. Mais il eût été plus surprenant encore de ne pas trouver trace sur nos sculptures du cc grand miracle» que, nous dit-on, il est de règle que tout Buddha accomplisse une fois en sa vie, près de ÇrAvasti, pour le dam des hérétiques. On en signale des versions dans toutes . les langues bouddhiques , même en sanskrit : car le Divydvaddna lui consacre tout un chapitre (:le douzième), et c'est naturellement ce texte que nous suivrons. A la place fixée par la tradition, sur le téméraire défi des Tîrthikas et sous la présidence impartiale du roi Prasênajit, le Buddha tient à s'acquitter en personne de cet indispensable devoir de sa charge, et exhibe des miracles variés. Or le