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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0424 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 424 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

rique suffirait à la fixer, même en l'absence du traditionnel cortège où Brahmi et Indra se laissent encore reconnaître en même temps que Vajrapâni. Quel est cependant le personnage dont le buste émerge cette fois, non plus de l'arbre, mais du trône ? Est-ce encore, comme le voudrait l'analogie de la figure 199, la divinité de l'arbre ? Ou plutôt celle-ci ne se serait-elle pas transformée pour les besoins de la cause en un buste humain du. Nâga Kâlika ? Notez en effet que la place manque pour faire figurer celui-ci en pied dans le tableau. Aussi ne voudrions-nous pas jurer que l'exégèse des fidèles bouddhiques n'ait de bonne heure flotté de l'une à l'autre de ces identifications entre lesquelles l'artiste ne leur avait pas plus qu'à nous donné les moyens de choisir.

Reste encore à expliquer la curieuse figure que nous apercevons sur la face antérieure du «siège de diamant», et qui, manquant sur la figure 199 de Lahore, se retrouve en revanche sur sa' réplique de Calcutta (A. M. I., pl. 99, 2 ). C'est toujours un buste de femme émergeant d'entre des rinceaux : sur la figure zoo , elle lève les deux bras comme pour supporter le siège à la manière d'un Atlante. Il convient d'en rapprocher un autre fragment de Lahore (n° 777, dans J. I. A. I., 1898, pl. 18, 1), où elle tient au contraire les mains jointes et se dresse, toujours au milieu de feuillages, devant le trône d'un Bodhisattva émacié. Selon toute vraisemblance, nous devons voir dans la présence de ce personnage, spécial à l'école du Gandhâra, une donnée d'inspiration occidentale. Dès lors, il suffit de nous laisser aller à nos souvenirs classiques pour reconnaître aussitôt une image de la terre maternelle (cf. plus haut, p. 359) : et cette identification trouve une

confirmation imprévue dans le I,alita-vistara. Il nous raconte en

effet (et la. Niddna-kathd fait de même) que, pour achever de

confondre Mira, le Bodhisattva toucha la terre de sa main droite et la prit à témoin. Celle-ci, selon le cliché consacré, n tremble de six manières', et cc résonne comme un gong du Magadha sous le bâton r. Mais non contente de se comporter ainsi à l'indienne, elle