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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0549 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 549 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LES SCÈNES DEBOUT.

Il est sôr, en effet, que l'interlocuteur du Maître n'est pas un jardinier, sans quoi il serait vêtu comme un homme de basse

caste. Ce n'est pas non plus un grand personnage laïque; sur la

figure 256 c, où il est mieux conservé, il porte de longs cheveux et tient à la main gauche, comme d'ailleurs son compagnon, ce que nous connaissons pour être un vase à eau (kamandalu) : c'est un jeune brahmane. Cette constatation de fait nouas met aussitôt sur la piste d'une identification autrement intéressante et satisfaisante que

la première. Dans son voyage à travers le Magadha, Hivan-tsang tombe, en approchant de Râjagriha, dans le Yastivana, autrement dit de Bois de la Perche n. Lisons : « Les bambous de cette forêt sont longs et vigoureux; ils couvrent la montagne et s'étendent sur toute la vallée. Jadis un brahmane, ayant appris que le corps du Buddha était haut de seize pieds , • conservait constamment des doutes et se refusait à le croire. Alors, avec un baton de bambou haut de seize pieds, il voulut mesurer le corps du Buddha, qui s'éleva constamment au-dessus de l'extrémité du bâton et dépassa seize pieds. 11 continua à grandir encore, de sorte que le brahmane ne put connaître à fond la vraie taille (supprimez : de la statue). Celui-ci jeta aussitôt son bâton et s'en alla. Par suite de cette circonstance, le bambou resta planté en terre et y .prit racine (').» Cette fois- nous tenons le véritable sens de nos bas-reliefs : on en sent toute l'importance au point de vue archéologique. Pour l'instant, il rend compte de la façon dont le brahmane «toise n — c'est le cas de le dire — le Buddha. A la vérité, la grande taille de ce dernier, qui était censée atteindre ainsi le double de celle des hommes de son temps, n'est sensiblement marquée que sur la figure 251 b. Mais d'autres répliques (Lahore, n °S 820 et 112 g) lui font dépasser de la têt l'extrémité du bâton et soulignent par l'attitude du mensurateur brahmanique l'impertinence de sa démarche, oit. se trahit une sourde hostilité.

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(') I-IionN-TSANG, M., iI, p. 10. ou Rcc., 11, p. 1/15.