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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0529 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 529 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LES SCÈNES ASSISES.   503

scription. Assurément le type spécial du Nâga anthropomorphe que nous y voyons agenouillé aux côtes du Buddha circonscrivait déjà le champ des conjectures : encore n'est-il pas Mir que nous aurions songé tout seuls au véritable héros de la scène, ni, qu'y ayant songé, nous n'aurions pas été rebutés par l'obscurité et les contradictions des textes qui le concernent. Plus d'un Nâga vient, sous une forme humaine, honorer le Buddha. A R âjagriha, par exemple, c'était la coutume de Girika et de Vidyujjvâla de présenter quotidiennement leurs dévotions au Bienheureux sous l'aspect de cc maîtres de maison n (grihapati) : un jour, ils oublient de saluer le roi; Bimbisâra, croyant avoir affaire à des bourgeois sans éducation, les condamne à l'exil pour leur apprendre les bonnes manières et ne tarde pas d'ailleurs à s'en repentir 0). Cette histoire se répète entre Nanda et Upananda d'une part, et d'autre part Prasênajit, le roi de Çrâvasti, etc. Peut-être serions-nous encore en train d'hésiter entre ces quatre personnages, si l'inscription de Barhut ne nous avertissait que cc le roi des Nâgas Erapata rend hommage au Bienheureux n (2). Après tout ce que nous avons vu des indéniables rapports qui existent, au moins pour le choix des sujets, entre l'école du Gandhâra et celle de l'Inde centrale, une forte présomption est aussitôt créée en faveur de ce cinquième prétendant. La comparaison des deux bas-reliefs la corrobore. Que voyons-nous en effet à Barhut? A droite, dans un étang de lotus, se tiennent plongés jusqu'à la ceinture un roi des Ngas et deux de ses Nâgîs : tous trois ont les mains réunies et leur coiffure est surmontée d'un chaperon de serpent, polycéphale chez l'homme, simple chez les femmes. A gauche, le même Nâgarâ ja, sorti de l'eau., s'agenouille devant le trône de l'invisible Buddha; au fond, il reparaît sous sa forme animale. Si l'on ne tient pas compte de ces répétitions chères au goût indigène (encore qu'elles aient ici leur raison d'être dans la légende) et qu'on se rappelle que Vajrapâni est une

(') A. SCHIEFNER, Leben, p. 271-979.. —(2) Barbu, pl. XIV.