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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0276 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 276 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

Y A-T-IL EU HELLÉNISATION DE MOTIFS INDIENS? - La théorie qui s'est spontanément offerte à nous est, il faut l'avouer, des plus séduisantes. On a constaté, par exemple, la présence sur la balustrade de Bodh-Gaya de toute une collection de monstres marins et d'êtres fantastiques : quoi de plus naturel que de considérer les tritons, les hippocampes et les centaures du Nord-Ouest, qui leur sont sûrement postérieurs, comme une reprise, seulement plus classique, de ces motifs déjà familiers? Pour accepter la vraisemblance de cette sorte de retour aux sources, il suffit — et l'on n'y est que trop enclin — de prendre l'Inde comme une unité géographique .et d'oublier que Bodh-Gay1 est exactement à cinq cents lieues de Pêshawar. Cette objection même n'est pas décisive. Puisque, de l'avu commun , ces motifs ont pénétré dans la vallée du Gange en venant d'Occident, il est bien permis de supposer qu'ils avaient semé en route quelques répliques. La chose est possible, en effet; seulement les ruines du Gandhara ne nous en ont fourni aucune preuve, pas même aucun indice. Mais allons jusqu'au bout des concessions, et admettons que l'école gréco-bouddhique ait trouvé déjà employés sur place plusieurs de ses sujets décoratifs : à qui fera-t-on croire. que les sculpteurs qui viennent de se révéler à nous en pleine maîtrise•des procédés des ateliers d'Asie Mineure — nous parlons des auteurs des figures. 111 à 1.31— aient éprouvé le besoin de se mettre à la remorque des médiocres tailleurs de pierre de l'Inde centrale, quand la fantaisie leur a pris de figurer un lion ou un griffon, un triton ou un centaure? Ce sont les derniers types pour lesquels ces héritiers directs de la tradition classique auraient eu besoin de leçons. Que la nouvelle école ait dà réemprunter à l'ancienne - son propre patrimoine, nous n'en voyons donc, a priori, aucune raison : nous n'en relevons expérimentalement aucune trace. Car, enfin, il est à présumer que les motifs supposés ré-hellénisés auraient gardé de leur avatar indien quelque marque probante. Un instant on a pu croire en tenir une dans l'appendice particulier que portent, au bas de leur torse