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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0448 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 448 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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/122   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

loi n. Or il est de règle — tous nos textes du moins l'assurent que le nouvel illuminé commence par éprouver une légitime hésitation. à communiquer aux hommes la vérité qui vient de lui apparaître. Trop profonde , elle risque de rester lettre close pour eux : ce serait donc perdre sa peine... Alors une grande troupe de dieux, où Brahms , Indra et les quatre Lokapslas jouent toujours le principal rôle , s'approche de lui : et tour à tour Indra, puis Brahms lui adressent en termes différents la , même requête : que le Bienheureux veuille bien cc faire tourner la roue de la loi n; — en d'autres termes, prêcher sa doctrine('). On juge quelle importance devait avoir aux yeux des Bouddhistes cette scène où le salut de l'humanité trembla un instant dans la balance. Mais, si le moment est solennel, on ne peut pas dire qu'il soit très dramatique. Le Buddha et deux .ou plusieurs divinités, voilà tous les personnages; l'hésitation de l'un, la prière des autres, voilà toute l'action. Il y a peu d'apparence qu'un pareil sujet ait été spontanément choisi par les artistes; mais, s'il ne se recommandait pas par ses qualités pittoresques, il fut apparemment imposé par la piété des donateurs : car nous croyons en reconnaître au moins deux. répliques parmi les bas-reliefs du Gandhsra.

L'une d'elles (fig. 2 1.2 ) , originaire de Sikri, doit d'être la plus claire, tant à sa simplicité qu'aux précisions qu'elle tire du voisinage.des panneaux appartenant à la même frise et exécutés par le même sculpteur. Le Buddha, assis au milieu , esquisse de la main droite un geste bienveillant, sains se 'déranger autrement de son rêve. Dans le ciel, quatre divinités l'adorent ou lui jettent des fleurs : peut-être devons-nous les identifier, en dépit de la banalité de ces figurants partout et toujours répétés, avec les quatre gardiens du Monde (cf. plus haut, fig. 21 o). Aux côtés du Maître, sur la terre, deux autres dieux, également debout et nimbés, élèvent vers lui leurs mains unies; pareils aux suppliants de

0) Voir Lalita-vistara, éd., p. 392,   et III, p. 315; D1aheivagga, 1, 5; Nient/-

on trad., p. 326; Mahävastu, I, p. 3o,   kathd, éd., p. 81, ou trad., p. 111.