国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 | |
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1 |
228 L'ART URLCO-BOUDDH1QUE.
la bête est représentée en entier de profil, tandis que l'intervalle entre les deux croupes est rempli par une autre tête de face. En même temps, la base, en forme de bol, hausse sur un ou plusieurs gradins son fond de plus en plus grêle. Enfin l'un des éléments, et non des moins importants, des colonnes persanes a complètement disparu; ou bien, sur la figure 77 où il reparaît, au lieu de supporter' les animaux, il s'intercale entre eux et l'abaque!
On sent assez qu'il s'agit ici de fantaisies de décorateurs que ne tempèrent pas les responsabilités de l'architecte. Aussi bien, tandis que de ' véritables colonnes indo -persanes ont été retrouvées à Barhut et à Sânchi comme à Mathurâ, ou soutiennent encore les façades des temples • de Karli et de Nâsik , nous ne voyons à citer dans le nord-ouest de l'Inde d'autre exemple architectural que les deux minors voisins de Kaboul (1). En revanche , les sculpteurs usent largement du motif et lui ont fait subir les transformations les plus inattendues. Le plus souvent, ces pilastres, servant à séparer les scènes sur les frises., sont engagés dans un panneau rectangulaire qui a été creusé pour obtenir leur relief et dont les bords saillants les eùcâdrent. Parfois l'artiste s'est borné à relever la nudité du fût par une figure orante (fig. i o5); mais il est fréquemment arrivé qu'il a remplacé fût et• chapiteau par un personnage debout sous un arbre. C'est tantôt un joueur de flûte (Lahore, no 238) ou un danseur (fig. i o 4 ; cf. 15o), et tantôt une femme adorant (fig. 2 g 4), jouant de la flûte (fig. 215) ou de la guitare (Mârdan), ou se suspendant à l'une des branches de l'arbre avec la main droite (Lahore, es 84, 587, etc.) , plus rarement avec la main gauche. Sur tous ces spécimens, la figurine garde encore pour piédestal la base caractéristique du pilier dont elle a pris la place; ailleurs ce dernier vestige du sujet originel disparaît, et le pilastre achève de se muer en une sorte de cariatide d'allure tout indienne (fig.1 o6; cf. fig. 185). Aussi bien, cette attitude était-elle déjà en faveur
0) Voir les dessins, d'ailleurs très di- MASSON (Ar. ant., pl. 1X) et Commun,
vergents, que donnent du Chakri Minèr A. S., V, pl. XLV, 3.
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