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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0450 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 450 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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424   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

au moins sur cette frise , pour déterminer le sens de la scène. Toutefois un scrupule est venu au sculpteur : les entrevues du-Buddha avec les dieux — sans parler de leurs pareils, les rois — sont si fréquentes dans la légende que, réduite à ces traits essentiels, celle-ci pouvait prêter à confusion. L'on nous contera par exemple, tout à l'heure, que Brahmâ et Indra, avec les quatre gardiens du monde, rendaient visite au Bienheureux alors qu'il résidait dans ces mêmes parages, chez l'anachorète Kâçyapa d'Uruvilvâ. Comment fixer l'occasion particulière de cette scène? Trois fleurs, dont il se sert ( cf. fig. 2 1 O) pour distinguer le siège de la Sambodhi entre tous les autres trônes, achèveront de renseigner le- fidèle averti. Dès lors, il ne peut plus y avoir de doute pour lui sur le moment de la carrière du Buddha off. se place l'épisode en question, ni sur la nature de la requête que lui adressent ses interlocuteurs : c'est l'cr invitation à la prédication « qui est ici représentée.

A la vérité, il y aurait une difficulté si l'on s'attachait à la lettre des textes ou si l'on traitait dans la grande rigueur le laksana ou signe de reconnaissance que s'est avisé d'employer notre sculpteur. Cc n'est plus, en effet, sur le trône ni sous le «figuier religieux» de l'Intelligence , mais bien sous un «figuier indien r, du voisinage que le Bienheureux se trouve en ce moment assis. Sans doute, l'artiste de Sikri ne l'ignorait pas plus que nous : tout comme sur la figure 210, il n'a employé ici l'indication conventionnelle du futur vajrdsana que pour déterminer le moment et non le lieu de la scène. D'autre part, si, faute d'autre moyen de rapporter son sujet au cycle de la Bodhi, il s'est servi de la marque discrète des trois fleurs, il s'est prudemment abstenu de figurer aucun arbre. C'est à un parti mixte que s'est arrêté l'auteur du bas-relief de Loriyân-Tangai (fig. 213) : le Maître y est assis à la fois sur un trône orné et sous un figuier indien; de plus, les mains dans son giron, il continue sa méditation commencée comme indifférent aux prières des dieux qui se pressent sur trois rangs superposés des deux côtés de sa personne. Leur nombre d'ailleurs ne fait rien