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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0282 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 282 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

que l'artiste a mêlé à ses souvenirs d'école les fruits de son ob-. servation personnelle. Remarquez, par exemple, les cordons qui se croisent sur le do des femmes de la figure 13o ; ils retiennent leur coli ou corsage indien, souvent réduit ainsi aux dimen'sions et au rôle de simple couvre-gorge. Si nous passons à la figure 133 a, nous constatons que les personnages ne sont plus empruntés à la mythologie classique , mais indienne , et nous devons reconnaître des Ndga au chaperon de cobra qui se recourbe derrière leur nuque. Donc un roi des Nagas et sa reine --- leur dignité se marque par le septuple capello qui ondule au-dessus de leur tête - sont assis côte à côte, le verre en main, et leurs suivantes s'empressent à leur apporter d'autres vases; mais, dans ce tableau, il ne reste plus guère d'hellénisant, outre l'inspiration bachique, que le cratère ou un esclave vide de haut une outre de vin, peut-être aussi la corne qu'une des femmes (la seconde à partir de la gauche de la reine) tient dans sa main droite.

Sur un second morceau de la même provenance. (fig. 133 b), le Nagaraja est seul , et son harem lui donne un concert où la flûte et le flageolet grecs se marient dans l'orchestre au luth, à la harpe et' au tambourin indigènes.. Un autre fragment (fig. 13 2) nous montre toute une troupe de Nâgas et de Nâgis, danseurs ou musi-

ciens, suivant processionnellement un prince occupé à faire brûler des parfums sur un autel; et, le long des contre-marches de l'es-

calier de Jamâl-Garhî, se déroulent de semblables théories('). C'est

toujours l'usage antique de décorer les frises par des suites de personnages qui règne : seulement, tandis que tout à l'heure c'était le

détail de genre qui était indigène et détonnait dans l'ensemble

classique, ici les proportions sont renversées, et c'est tel trait de hasard — comme, par exemple, à Jamâl-Garhî, l'emploi de la

double flûte — qui seul rappelle le modèle originel. Mais l'application la plus curieuse de ce procédé est encore en réserve : nous

0) Voir des framents, A. M. L, pl. t 51, et J. I. 'A. I., 1898 , pl. 2 4 . Cf., id mdme, fig. 299, et A. M. I., pl. 1 i 7-8.

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