restes d'un souverain du monde (cakravartin), ainsi vous devez traiter les restes d'un Prédestiné. — Et comment traite-t-on les restes d'un cakravartin? », insistent les Maltas... C'est justement ce que nous allons voir en sculpture : n'anticipons donc pas sur les descriptions des textes et disons seulement qu'elles se rapportent à trois opérations successives : l'ensevelissement, la mise au cercueil et la crémation du cadavre._
L'ENSEVELISSEMENT. -- Les bas-reliefs actuellement connus de nous rie nous font pas assister au premier de ces rites consacrés; nous inclinerions toutefois à en voir tout au moins un rappel sur la figure 284, où le visage même du Buddha est complètement recouvert comme d'un suaire. Ce dernier représenterait à lui seul les cinq cents pièces d'étoffe, séparées .par autant de couches (l'ouate, dont on aurait successivement enveloppé le corps et dont le feu du bûcher n'aurait miraculeusement respecté que. deux, la plus intérieure et la plus extérieure. Le récit birman parle également d'un drap magnifique qu'une sainte femme de Kuçinagara aurait jeté . sur ie cadavre et sous lequel ce dernier transparaissait «beau comme une statue d'or n (i). L'unique linceul de Mallibâ est ici plus vraisemblable au point de vue plastique; au point de vue légendaire, l'emmaillottage de la momie serait un fait plus important. Mais if n'y a pas que l'embarras de choisir : on pourrait encore objecter à l'une et • à l'autre identification une difficulté en apparence des plus graves. Dans aucune des versions écrites de la légende, l'ensevelissement et la crémation du Buddha ne sont censés se passer au même lieu que son Parinirvdna : c'est justement au cours de la procession solennelle qui conduisit son corps d'un endroit à' l'autre que la pieuse veuve du général des Mallas aurait fait l'offrande de son voile. Or, l'auteur de la figure 281i a si peu dans l'esprit un épisode suivant ou accompagnant cette translation
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