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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0330 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 330 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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304   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

le reconnaître, grâce ù son turban ou à son diadème en forme de toque, qui d'abord se présente, tendant ses mains recouvertes d'une étoffe à l'enfant du miracle , tandis que derrière lui Brahma, seulement coiffé du haut chignon qui lui a valu son surnom de C~ikhin, joint dévotement les mains• ou, par un geste déjà familier aux vieux sculpteurs indigènes (cf. fig. 9,40), se mord les doigts de surprise (1). Du même coup, nous apprenons ce que nous allons encore vérifier à propos des scènes suivantes : Brahma, qui reprendra le premier rôle dans les scènes appartenant au cycle de la Bodhi, cède au contraire le pas à Indra dans toutes celles qui se rapportent au cycle de la Nativité.

C'est le motif ainsi précisé et fixé que nous retrouvons fidèlement colporté du Gandhara dans tout le bassin du Gange, à Bénarès, à Gay et jusqu'au Népal, etc. Nous avons eu déjà l'occasion de signaler à quel point cette transmission avait été fidèle : on en trouvera encore ici un exemple au bas de la figure 2o9, provenant de Sârnâth , et où Indra est porteur de sa haute coiffure caractéristique. Si nous nous transportons dans le Sud, à Amarâvatî, nous constatons au contraire que l'imitation est moins fidèle. Assurément la pose de Maya resté toujours la même; mais parfois l'enfant n'apparaît pas plus dans l'accouchement que, tout à l'heure, l'éléphant dans la conception; de plus, les quatre divinités, rangées dans l'attente à la droite de. la mère et tenant toutes le même lange, rappellent les quatre Maha-brahmâ de la tradition pâlie, plutôt que l'Indra et le Brahma de la tradition du Nord. A ce double point de vue, l'influence d'Amaravatî semble, comme il était naturel de s'y attendre, s'être répercutée en IndoChine, et dans l'Insulinde. Nous donnons ici, d'après un moulage conservé à Phnom-Penh et dont il existe une épreuve au Musée du Trocadéro, une version cambodgienne de la naissance du Bodhi-

0) Cf. A. M. I., pi. g8 (Calcutta, G. 2), 1.26 (Lahore, n° 261), et J. 1. A. 1., 1898 , pl. 10 , t (Lahore,

n° t o33 ). Le geste de se mordre les doigts est preté sur notre fig. 154 à une divinité de second plan. '