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0238 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 238 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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212   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

de Mathurâ publiés par lui (1), et il le croit totalement étranger à l'art classique : c'est là un point sur lequel nous aurons à revenir (cf. p. 252). Notons-le tout de suite , à unique ou' à triple exem-

' plaire, sur des personnages à forme humaine ayant la même origine (fig. 911 a) ou provenant de Barhut(2). Parfois même — notamment sur ce dernier monument, — les jambes disparaissent pour laisser le buste seulement garni d'une rangée de feuilles; or ces bizarres créatures se montrent sur une stèle du Gandhâra où elles sont fort occupées à soutenir un parasol au-dessus de la. tête du Maître (fig. 79). Nous en rapprocherons celle de la figure 89, chez qui le bas du corps se perd sous une sorte de toison et qui, de plus, est pourvue d'ailes stylisées à la mode assyrienne. C'est ce que nous connaissons, dans l'art gréco-bouddhique, de plus analogue aux suparna ou oiseaux à torse humain de la vieille école(s). On peut même s'étonner à bon droit de n'avoir pas encore rencontré, dans les fouilles du district de Pêshawar, la harpie classique avec sa tête et ses mamelles humaines, alors qu'elle décore non seulement les angles de fronton et les chapiteaux des temples de Kaçmîr (cf. fig. i o8), mais jusqu'au soubassement de ceux de Java (4).

Après les êtres imaginaires dans la composition desquels entre quelque portion d'humanité et que l'Inde semble avoir connus sous le terme générique de kimnara (5), nous placerons les animaux

(') Epigr. Ind., II, n° xxiv, pi. 11. b, ou V. SMITH, Mathurd, pl. XV.

(2) CUNNINGHAM, Barhut, pl. XXI, au milieu, sous les pieds de la devatd, et 1)1. XXVII, i 2.

c3I Sur les suparna, cf. Iconogr. bouddhique, tig. 3 et p. 5o, n. 2.

(4) Pour ces harpies dans des angles de fronton, cf. CUNNINGHAM, J. A. S. B., î81a8, lI, pi. XVIII, et relevons encore, peinte sur la paroi d'une niche de Bâmiyân «a very curious figure of a human-headed bird» (J. R. A.S.,1886, p. 35o). -- Pour Java, cf. J. GRONEMAN, Ï jaiuli

Parambanan, notamment pl. Vll a. — Cf. Rb. MITRA , Buddha-Gayd , pl. XXXVI, 1, et XXXV111, 2.

(5) Ce mot désigne, sur une inscription de Barhut (pl. XXVI(, i2), des êtres à buste humain terminé en feuilles; d'après une inscription moderne de la tour de la Victoire à Chittor, il désignerait, comme au Siam, des suparna; dans la littérature classique, il s'appliquerait aux personnages humains à tete de cheval, etc. Ces spécialisations différentes donneraient à croire qu'il n'avait, à l'origine, qu'un sens très général de «monstre humain».