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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0594 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 594 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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568   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

le grand disciple, averti par le tremblement de terre qui se produit toujours à• l'instant d'un parinirvdna, connaît aussitôt cet événement grâce à son don de vision surnaturelle : après quoi le même texte s'empêtre dans des explications pour justifier le fait qu'un moine, doué de tant de pouvoir magique, se soit fait si longtemps attendre. C'est par un scrupule de bienséance qu'il renonce à. fendre les airs en un clin d'oeil — le temps d'étendre le bras ou de le ployer, selon l'ordinaire formule bouddhique --- et décide de se rendre à pied près du Bienheureux. La version que nous a conservée le Mahdparinibbdna-sutta est singulièrement plus humaine et plus vivante. Mahâkâçyapa est sur la grand' route entre Pâvâ et Kuçinagara : passe en sens inverse un ascète nu , tenant à la main une fleur de manddrava (erythrina fulgens), justement une de ces fleurs célestes que nous ayons vu les dieux faire pleuvoir sur -le lit de mort du Buddha. Mahâkâçyapa s'informe, au hasard de la rencontre, de ce que devient son Maître, et apprend qu'il est trépassé depuis sept jours c'est auprès de son cadavre que la fleur, pièce à conviction, fut ramassée ... (i). Voilà justement un de ces récits pleins de détails pittoresques, comme il en faut au peuple et aux artistes; aussi ne s'étonnera-t-on pas que ceux-ci s'en soient emparés à. l'instigation de celui-là. Apercevez-vous, sur le coin gauche de là figure .9.77, ce moine debout, appuyé sur son bâton de voyage et en grande conversation avec un homme complètement nu, qui lève deux doigts de sa main droite comme quelqu'un qui renseigne, et tient de la main gauche ce qui paraît être un éventail d'étoffe, à moins que ce ne soit un calice de large fleur? C'est Mahâkâçyapa qui reçoit de la bouche de l'Âjîvaka la nouvelle que le Bienheureux est déjà mort depuis une semaine. Le sculpteur sait bien que, pour le plaisir de voir et de reconnaître -ce groupe, aucun fidèle ne le chicanera sur le fait que quelques centimètres seulement le séparent du lit du Parinirvdna : après tout, il ne faut qu'un peu de bonne

0> Cf. dlalidcastu, I, P. 64 et suiv.; S. B. E., XI, p. i36 et suiv.