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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0364 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 364 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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338   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

ments intérieurs r (antahpura-visaya-bhoga). Il s'agit de la vie que mène un certain temps le Bodhisattva , entouré des cc soixante,, ou n quatre-vingt-quatre mille femmes n que lui prête la légende et dont Gopâ-Yaçodharâ n'était que la première reine (agra-mahisî). Un tel sujet devait, il va de ,soi, tenter la veine des sculpteurs (cf. fig. i 78 a); mais, ici encore, la scène est toujours composée d'après un plan unique. Siddhârtha est couché sur un lit; à ses pieds est assise sa première épouse ; ils ne sont entourés que de femmes, autant qu'en comportent les limites restreintes d'un panneau. Si l'on excepte celles qui, armées de lances, montent la garde dans les vestibules, ces femmes sont toutes des musiciennes ou des danseuses et toujours en train de donner un concert-ballet au prince ; évidemment c'est avec un accompagnement de musique et de danses que l'Inde concevait uniquement une existence de plaisirs sensuels (1). Au total, la scène n'avait rien en soi de particulièrement édifiant : aussi apparaît-il qu'elle n'a jamais été traitée isolément ei pour elle-même; sur tous les spécimens que nous en possédons, elle n'existe qu'à titre d'épisode préparatoire à la c grande renonciation I). On ne nous montre le Bodhisattva au sein des voluptés que pour nous faire voir aussitôt qu'il s'en dégoûte et qu'en vain , comme dit le bon Marco Polo , cc son père le faisait servir à moult de pucelles, les plus belles qu'il povait oncques trouver. Et leur commanda que elles jouassent avecques lui toute jour et toute nuit, et que elles chantassent et dansassent devant lui, à ce que son euer se peust traire aux choses mondainnes. Mais tout ce n'y valoit rien ... '. C'est de ce biais qu'il nous faudra bientôt revenir sur ces a intérieurs de harem r. Ajoutons que non seulement l'intention de ces tableaux est au fond moralisante, mais que, dans la forme, leur exécution n'est nullement licencieuse. L'occasion est bonne à constater une fois de plus (cf. p. 2lt8), ici même où le sujet favorisait la confection de scènes érotiques, l'éminente chasteté de l'art bouddhique du Gandhâra.

0) Cette conception est tout à fait d'accord avec celle du Buddha-carita, 11, 29-3o.

         
         
         
         
         
       

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