LES SCÈNES DEBOUT. 553
apercevons à mi-corps et le bras levé dans le coin supérieur gauche d'un autre bas-relief, malheureusement très mutilé, de Calcutta (fig. 273) : le Buddha est debout entre un Nâga agenouillé sur les galets de son lit, et derrière lequel se tient une de ses femmes, et une autre Ndgî, vue également .en pied. Le panneau de Sanghao qui a inspiré à M. S. d'Oldenburg son ingénieuse identification, se rapproche au contraire beaucoup du modèle de cc l'hommage de K 1lika r avec son couple de Nâgas et son rudiment de bassin (fig. 2711): mais on y voit un autre Vajrapâni (le premier est resté à son poste habituel derrière le Maître) en train de cc frapper avec son foudre les rochers de la montagne », ce qui prouve bien que le bas-relief est une illustration directe de la légende d'Apalâla. 'Sur la figure 275, deux Vajrapâni assument les mêmes rôles et conduisent à la nnôme conclusion. Nous ne pouvons, de plus, nous empêcher de penser que l'introduction d'un tel doublet, dans un tableau pour le reste fidèle à l'ancienne formule, a tous les caractères d'une addition faite après coup. La présence simultanée des deux porte-foudre achèverait. de démontrer la vraisemblance de notre hypothèse sur la t: ansformation d'une primitive cc scène d'hommage" 'en une nouvelle «scène de soumission" : du moins, l'artiste: ne s'y serait-il pas pris autrement pour adapter un motif ancien et d'un usage courant à une interprétation populaire locale.