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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0510 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 510 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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484   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

deux grandes divinités bouddhiques; mais, dans le cas présent, c'est Indra qui se tient à la gauche du Buddha et Brahma qui est à sa droite. Dès lors, les réponses se précipitent aussi vite que les questions se posent; puisque le Buddha est devenu l'invité des dieux, à la différence de ce qui se passe sur la figure 2 i 2 où les dieux sont ses visiteurs, quel peut être le lieu de la scène ? Sans doute il est transporté dans l'un des trente-deux séjours divins qu'énumérent les textes sacrés. Pouvons-nous savoir lequel? Naturellement celui où règne Indra, puisque c'est lui qui occupe la place d'honneur aux côtés du Maître. Quel est le ciel d'Indra ? Celui des .cc.Trentetrois n dieux... Et aussitôt les souvenirs de se presser en foule dans la mémoire. On se rappelle que l'un des grands miracles obligés du Çakya-muni consista justement à monter prêcher sa loi dans le ciel des Trayastrimças, où sa mère était renée. Nous verrons plus loin (fig. 261k-265) de quelle façon il en redescendit, escorté d'Indra et de Brahms, par un triple escalier merveilleux; et, comme pour confirmer l'attribution de notre bas-relief, les textes stipulent que Brahms se tenait à sa droite et Indra à sa gauche.

Désormais, l'hypothèse que cet important épisode ait fort bien pu servir de sujet à notre figure 243 prend assez de consistance pour qu'il soit à propos d'examiner si aucun détail du bas-relief ne jure contre elle. Tout d'abord la présence de Vajrapani (ici sous la figure de Silène) n'a rien qui doive nous surprendre, puisque lui-même est, à tout le moins,, un demi-dieu. Le (leva qui lui fait pendant de l'autre côté du Buddha, de par les lois de la symétrie, peut bien être celui des cc Trente-trois n — personne ne songera à exiger leur présence à tous, — en qui Mayâ s'était réincarnée(') (cf. p. 38 i). En haut; les ordinaires acolytes font pleuvoir des fleurs. La présence seule d'un arbre dans ce paradis qui n'a rien de terrestre pourrait étonner. Ce serait à tort. Outre qu'il est fait mention dans la tradition septentrionale de ces célestes bosquets,

(1) Au sujet de la renaissance à la. fois divine et masculine de MAyâ, cf. Sp. HARDY, Manual, p. 309.