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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0222 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 222 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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196   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

fortement moulée, fixée sur un corps de terre, d'où il résulte que les têtes seules peuvent être emportées r,. Là même où la statue était entièrement composée de chaux, nous inclinerions à penser que, d'une manière générale, les parties plus fines et délicates à traiter, comme la face, étaient préparées à part et d'avance pour être engagées, leur tour venu , dans le revêtement des murs. C'est un fait bien connu des gens du métier, que le mortier frais appliqué sur du mortier déjà sec ne fait jamais corps avec ce dernier : or nombre de ces têtes étaient évidées par derrière, et l'on distingue nettement, dans le creux ménagé à cet effet, la truellée qui a servi à les fixer après coup contre la paroi. On conçoit que les parties ainsi rapportées aient été les premières à se détacher de l'ensemble, en même temps que leur résistance supérieure aux divers agents de destruction (pour beaucoup l'incendie, pour toutes l'écroulement des murailles et les infiltrations des pluies) donne à penser que leur préparation était* l'objet de soins particuliers. Quant au procédé même de leur exécution, il n'est • pas toujours facile de le définir d'une façon entièrement sûre. Masson semble croire que celles de Hidda étaient moulées (cast), et le fait est bien possible. Dans les cas que nous avons pu examiner, il est au contraire très douteux qu'on ait eu recours au moulage. Telle est l'extraordinaire variété des expressions, sinon des dimensions, qu'on pourrait presque l'affirmer au premier coup d'oeil. De l'avis des praticiens, il faudrait d'ailleurs pour telle de ces petites têtes un nombre de moules et, par suite, une somme de temps et de travail hors de proportion avec son importance. Enfin les arêtes sont, en général, trop vives pour n'avoir pas été exécutées directement. Il est donc très vraisemblable qu'on modelait ces figures à l'ébauchoir dans du mortier frais, sauf peut—être à les reprendre ensuite au ciseau, une fois séchées. Sur les monuments où les mêmes figures alternent avec les mêmes cadres, comme par exemple à Ali-Masjid (fig. 81), il semble qu'il subsiste un élément de variété jusque dans leur monotonie. De même que les artistes de notre Renais-