国立情報学研究所 - ディジタル・シルクロード・プロジェクト
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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 | |
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1 |
566 L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.
ou Aniruddha qui, mieux résigné à l'inévitable, le relève par le poignet et le console. Sur la figure 2 7 7, ce groupe, évidemment traditionnel, est reporté au pied du lit. Le religieux qui se tient à la tête, un chasse-mouche dans sa main droite, serait-il enfin cet IJpavana que, comme nous l'avons dit ci-dessus, le Buddha dut inviter un peu brusquement à se mettre de côté afin de le laisser mieux apercevoir? On sent assez que, sur tous ces points, nous sommes réduits à des conjectures. Aucune ne saurait être plus curieuse ni mieux dans le goat des spéculations bouddhiques postérieures que celle dont le moine, presque toujours assis en méditation près de la couche du Maître, a été l'objet de la part de M. Griinwedel (i). Au sommet du crane de celui de la figure 9.77, un examen attentif a permis à l'éminent archéologue de distinguer une légère protubérance qui rappelle l'usnisa du Buddha. On pourrait faire une constatation analogue sur, celui de la figure n79, bien qu'il ait la tète enveloppée dans son manteau, .et celui de la figure 9. 8o , quoiqu'il tourne le dos au spectateur. Ce menu détail a suggéré à M. Griinwedel l'idée que nous aurions affaire à une répétition pure et simple de la figure du mourant, seulement chargée (le symboliser, par une attitude différente, la série des extases t, travers lesquelles ce dernier est en train de passer. A l'appui de cette supposition, il rappelle la théorie bien connue des «trois corps," du Buddha. Peut-être serait-il à propos de citer encore le mot que Hivari-tsang. place à ce moment précis clans la bouche du Maître : cc Ne dites point que le Tathagata se plonge pour toujours dans le Nirvana ; le dharma-kdya subsiste éternellement. ,, Pourquoi ne s'agirait-il pas d'une matérialisation de ce cc corps spirituel,' qui est censé avoir survécu au trépas du Maître? ... A parler franc, nous croyons que c'est là mettre beaucoup de métaphysique derrière le besoin qu'avait l'artiste de meubler son premier plan. Surtout l'hypothèse nous paraît trop ingénieuse pour n'avoir pas besoin d'être
Sitzunu verichte der K. P. Akademie philosophie et d'histoire, 14 février i 901,
der Wissenschaften, Berlin, Section de IX, p. c 14.
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