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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0390 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 390 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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36!t   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

s'occupe visiblement, non seulement sur telle stèle de Bénarès ou telle fresque de pierre de Java('), mais encore sur un fragment de schiste finement ciselé que M. A. Stein a rapporté de ses fouilles' dans le Turkestan chinois. Nous n'y voyons, pour notre part, aucun inconvénient : toutefois nous devons faire remarquer que les dieux Trayastrimças n'y trouvent pas leur compte. Ce n'est pas seulement la mèche du Bodhisattva, c'est bien sa coiffure tout entière qu'ils sont censés transporter et vénérer dans leur ciel. Du moins, c'est ainsi que la vieille école indienne entendait les choses, à preuve ce bas-relief de Barhut qui nous montre la ce du Prédestiné déposée dans un céleste sanctuaire sous les espèces d'un turban. Ici interviennent a leur tour, apparemment poussés par un louable désir de concilier la tradition écrite et la tradition figurée, le Buddha-carita et la Niddna-kathd. Le premier a soin de stipuler (vt, 59) que le Bodhisattva n coupa sa coiffure (mukuta) avec ses cheveux, et, quand il la lança dans les airs, on eût dit, à voir ses mousselines éparses, l'envol d'un cygne sur un étang ». La seconde (qui date, il ne faut pas l'oublier, du ve siècle de notre ère) n'insiste pas moins clairement sur le fait que le même coup d'épée détache la mèche et le turban enrichi de pierreries (muni-vethana=skt. °vethana), qu'elle vient d'ailleurs de décrire longuement en considération des divins honneurs qui l'attendent. Dès lors, nous serions rassurés sur l'orthodoxie des sculpteurs de Barhut en tant que ce sont eux, ici dont l'usage a fait loi; mais pouvons-nous condamner comme hétérodoxe l'imagerie postérieure, alors qu'elle s'appuie également sur deux textes importants?

A l'école du Gandhâra, placée entre ces deux extrêmes, on serait tenté de demander la clef de ces contradictions : la déception est grande. Au lieu d'éclairer la question, elle ne fait jusqu'ici que l'embrouiller par une inconséquence de plus. Elle connaît en effet, comme la vieille école indienne, le motif de l'adoration du

0) Voir A. M. I., pl. 67,2 (Bénarès),   Barhut (CUNNINGHAM, pl. XVI) et Sânchi

et Boro-Boudour (PLEYTE, fig. 67). Cf.   (FERGUSSON, pl. XXX, a).