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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0440 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 440 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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%14   L'AR'l' GRÉCO-I3(.) UDDIIIQUE.

C'est par cette même attitude qu'à Angkor (fig. 2 a h), par cette seule attitude qu'à Boro-Boudour est caractérisée l'obtention de la suprême sagesse. Les nombreuses copies que les pèlerins chinois répandirent de ce qu'ils traduisent : cr l'image du vrai visage du trône de diamant» ou n de l'intelligence n, associèrent de leur côté, dans l'esprit des fidèles de la Haute Asie, l'idée de l'avènement à l'omniscience au. geste du bhûmi-sparpa('). Mais que cette sorte de convention scénique ait ses origines jusque dans l'art du Gandhâra, c'est ce que nous prouve, par exemple, le n° 133 de Lahore, lequel, représentant la cc Tentation », se combine avec les tes 268 (Nativité) et 134 ( Première prédication) — le quatrième panneau, celui du parinirveina, manque — pour jouer sur une base carrée le rôle de l'abhisambodhana (cf. fig. 2 o8).

Bieii que le motif qui devait prévaloir dans l'usage de l'iconographie postérieure fût déjà employé au Gandhôra, on y avait aussi volontiers recours à un autre. Celui-ci, postérieur à la Bodhi, n'a pas eu la même fortune auprès des fidèles bouddhiques : il ne semble pas qu'il ait été très heureusement choisi. La tradition veut que le Buddha soit demeuré sept fois sept jours dans le voisinage immédiat de l'arbre de la Bodhi : cc et il goûtait la béatitude de la Délivrance ». 11 est vrai que ces sept semaines sont singulièrement vides ou se bornent à rééditer de nouvelles scènes de tentation. L'une pourtant est signalée par un épisode d'une originalité si frappante, qu'on s'explique mal que nos sculpteurs ne s'y soient pas dès l'abord arrêtés : nous voulons parler de la scène où le roi des serpents, Mucilinda(2}, enveloppe sept fois de ses anneaux le corps du Maître et l'abrite de l'orage sous le large dais de son chaperon éployé. Mais peut-être le sujet était-il décidément trop dans le goût indien pour plaire à l'école gréco-bouddhique. A-t-il même

(') Cf. Iconogr. bouddhique, I, p. 9o, et II, p. 15 et suiv.; B. E. F. E.-0., III, 1903, p. 79; PLEYTE, Boro-Budur, fig. 96.

(2) Voir Mahcivama, 1, 3; Lalita-vis

tara, éd., p. 379, ou trad., p. 3 i6; Mahcivastu, III, p. 3oi. —Cf. l''EBGUSSON. Amardvati, pi. LXXVI. Le motif est resté usité dans l'art jaina.