'100 L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.
sanctuaires de l'Inde, «on donne au dieu la même habitation, embellie et agrandie, qui sert à ses adorateurs» 0).
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Ainsi donc, poursuivant notre analyse de la fondation bouddhique, nous ' allons étudier particulièrement, et autant que possible à l'état isolé, le vihdra, c'est-à-dire l'unité architecturale dont la répétition et la disposition en forme de cours de cellules ou de chapelles constituent le sarghdrdma ou monastère : car ce dernier n'était pas moins peuplé de statues que de vivants. Faute de documents suffisants, ce sujet n'a peut-être pas reçu jusqu'ici toute l'attention dont il est digne. Il s'est présenté à nous, au cours de notre voyage dans le nord-ouest de l'Inde, avec une telle insistance que nous ne saurions nous récuser, en dépit de notre incompétence, et nous dérober à la tâche de réunir au moins les matériaux d'une monographie de ces édifices si originaux et qui durent être jadis si nombreux. Un heureux hasard nous a fait rencontrer Mardân, entre les mains d'un officier du «Corps des Guides», la représentation la plus caractéristique que nous en possédions (fig. h 1). Les quelques spécimens monumentaux découverts dans les gorges des montagnes qui jadis séparaient le Gandhâra de I'Udyâna, tantôt surprenaient le regard par leur ressemblance avec nos vieux pigeonniers féodaux (cf. fig. 38) et tantôt nous rappelaient par leurs profils rectilignes les temples que nous venions de visiter au Kaçmîr (cf. fig. 119). Ce sont ces impressions trop rapides que nous voudrions résumer ici, sauf à les entourer de toutes les justifications nécessaires. On excusera l'i nsuflisarice de - certains de nos relevés et de nos photographies en raison des conditions particulières qui 'étaient alors faites au travail archéologique dans la région à peine pacifiée du Swât.
Si la question du vihdra comporte ainsi plus d'inédit, nous
(') L'autorité de ces noms nous permet d'abréger d'autant la démonstration dont les textes seraient prêts à nous fournir les éléments; voir RHYS DAVIDS et OLDENBERG, S.B.E., XVII, p, 386, n. 4 (cf. RHYS DAVIDS,
J. R. A. S., i9o2,p. 222); KERN 1I , p. 45 et i 39 , ou Manual, p. 81 et 94; SENART , Lég. du B., p. 4o8, etc. Fer- gusson avait bien pressenti le sens réel de vihdra, cf. Hist., p. 133, n. 1.
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