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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0086 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 86 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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60   L'ART GRÉCO—BOUDDHIQUE.

érection, avec ou sans dépôt, sur une place déjà consacrée par la tradition (comme à Sârnâth) ou dans laquelle sa fondation va suffire à implanter une légende (comme à Nagarahâra), constitue la plus méritoire des oeuvres pies, jusqu'à ce qu'enfin la confection de menus spécimens en argile ou en pâtes de senteur soit admise comme pratique de dévotion courante. Mais même à ce point, il vaut la peine de remarquer que l'on se souvenait encore obscurlment de ses origines tumulaires. Dans les passages que nous avons déjà cités, Hivan-tsang et Yi-tsing ne manquent pas d'ajouter que c'était la coutume dans l'Inde -- ce l'est encore au Tibet — d'insérer, dans ces miniatures de stûpa, de petits rouleaux portant écrits des fragments de textes sacrés et surtout la fameuse stance qui résumait en deux lignes toute la doctrine : le nom, que l'on donnait à ces fragments manuscrits, de dharma-car-ira ou cc reliques spirituelles') prouve bien qu'on les considérait comme des substituts mystiques des çarîra matériels et que nous avons raison d'y voir un souvenir des anciens rites funéraires (I).

- Il était, à notre avis, nécessaire de débrouiller dès le début, fût-ce au prix de quelques longueurs, la complexité des idées associées dans l'esprit des donateurs bouddhiques à la notion du stûpa. On peut distinguer, si l'on veut, ses deux fonctions principales de réceptacle à reliques et de monument commémoratif d'un miracle. Les Chinois, esprits lucides, tendaient à accentuer cette distinction en précisant l'usage des termes indiens : on aurait réservé le nom de stûpa à ceux qui servaient de reliquaires et désigné les autres, encore que leur forme fût la même, par le mot plus général de caitya, qui embrasse tous les lieux et objets sacrés. Mais dans les textes chinois aussi bien que sanskrits, les confusions de langage sur ce point sont constantes : les deux idées se mêlaient évidemment dans les esprits comme elles voisinent, par exemple, dans ce

(1) HIUAN-TSANG, ~~. ~ II e p. 61 ; I,p.1o3,etII,p.11,ou Rec. , II, p.182; I, p. g6, etII, p. i46; FA-HIEN,p. 44-45;

YI-TSING, Rec., p. 150-151; S. HARDY, E. .M., p. 216, ou KERN, Manual, p. 83, et Hist., II, p. 125.