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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0384 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 384 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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358   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

plus loin une version rythmée et aussi le Mahdvastu chargent de ce soin les «quatre rois» eux-mêmes; mais, dans l'art du Gandhâra, qui compté toujours avec les nécessités de la perspective, c'est au plus si nous apercevons deux génies porteurs à la fois; il en sera tout autrement à Amarâvati et dans l'imagerie moderne. Quant au geste de ces Yaksas, il suffit d'en emprunter la description à une stance du Buddha-carita (y, 81) , peut-être elle-même inspirée d'un modèle plastique, qui les nomme et les montre de corps courbé en avant et soulevant du bout de leurs mains, dans sa marche éperdue, les sabots') du cheval. On peut en rapprocher un personnage armé d'un foudre, qui d'ordinaire entre en scène à ce moment de la série biographique et pour n'en plus sortir. Il est particulièrement caractérisé sur la figure i 821 en haut et à droite du panneau : sa nudité et ses cheveux courts prouvent assez que MUS ne devons pas voir en lui Indra, ni même un roi des dieux, niais seulement une divinité d'ordre inférieur. Le Lalita-vistara l'appelle un « chef des génies» (guhyaka = yaksa) et le fait se tenir clans les airs, portant dans ses mains ce foudre qui lui a valu le surnom de Vajrapâni. Nous l'avons déjà vu paraître près du Buddha Dîpaiikara (fig. li 1); il ne quittera plus désormais les côtés de celui qui va être le Buddha Gautama, et, justement en raison de cette constante assiduité, il n'en sera plus question dans les textes qu'à de rares intervalles.

En somme, aucune difficulté ne se présente jusqu'au moment où nous nous avisons que, sur plusieurs de ces bas-reliefs, les divinités porteuses du cheval et au cavalier sont une (fig. 1.81. b) ou deux femmes (fig. 187 a). Or nulle part dans les textes il n'est question que les Yaksii s aient jamais pris dans la circonstance la place des Yaksas; quant aux Apsaras ou nymphes célestes, elles n'interviennent que par leurs chants de louange. Où donc les sculpteurs auraient-ils pris l'idée de ces figures féminines ? M. Grünwedel a fort ingénieusement conjecturé qu'ils se sont servis en cette occasion du type, bien connu dans le répertoire de l'art antique, de la