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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0608 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 608 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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582   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

d.e pierre où nous l'avons déjà aperçu tout à l'heure (fig. '286). Nous comprenons même pourquoi l'auteur de ce dernier bas-relief

avait remplacé le lit du Parinirvthia par une couche moins combustible : c'était dans la louable intention de ménager la transition entre la scène de la mort et celle de la crémation. Sur la droite de la figure 287 se montrent enfin les arbres accoutumés : nous retrouvons encore ici à l'oeuvre la tendance déjà signalée plus haut .

et qui portait à rétablir l'unité de lieu pour ces divers actes d'un même drame. Cette simplification était bien dans le goût popu-

laire; elle n'était pas moins dans les habitudes routinières des artistes, toujours .prêts à reproduire machinalement les mêmes décors dans leurs. suites-de tableaux de pierre. Çà et ià, cette forme vulgaire dé la tradition finit par percer sous la version consacrée. Pour les Sin.ghalais .et les Birmans, le Mukutabandhana-caitya, que le sutta pâli donne pour théâtre à la crémation, n'est autre que la cesalle de couronnement-» des Mallas : ils se mettent . néanmoins en peine •de nous expliquer que pas une pousse des arbres ni aucuii des insectes. qui les habitent n'eurent à souffrir dE; la brûlante chaleur dégagée par le bûcher (1). Une inconséquence aussi flagrante prouve bien que l'imagination des fidèles associait malgré les textes, et au gré des . sculptures, les fameux arbres râla à toutes les péripéties de la fin du Maître. Il se peut enfin que l'absence sur toutes nos images d'un bûcher digne dé ce nom ait donné faveur à une tradition à qui la mention ancienne des tela-doni a dû donner naissance. Les témoignages recueillis par Hivan-tsang et Sp. Hardy veulent que le cercueil ait été rempli d'huile, tandis que le texte du sutra ne fournit aucune raison de supposer que les ce auges à huile» qui servirent de réceptacle au cadavre du Bienheureux en continssent la moindre gouttetee.

Quand nous apercevons le feu qui consume les derniers élé-

(')BIGANDET, Vie, p. 324, où méme les arbres flambent sans brûler; Sp. HARDY, Manual, p. 362.

0) Sp. HARDY, Manual, p. 361; HIUANTsANc, lMém., I, p. 344, et Rec., II,

p. 40, où cette huile est Kparfumée».