LES S'Af1GHÂRAMA DES COLLINES. 169
Nous n'avions pas besoin de cette anecdote médiocrement édifiante pour nous douter que les moines, comme les lamas. tibétains d'aujourd'hui, donnaient plus d'une entorse à la règle de la quête personnelle et quotidienne du bhihsu. Presque partout il était advenu, par la force même des choses, que ces soi-disant cc mendiants') vivaient en réalité des cc bénéfices') que leur avaient octroyés de riches donateurs, en un mot du produit de leurs terres. Les
FIG. 6G.- ÉTAT ACTUEL DES RUINES DE JAMÂL-GAIHÎ.
Vue prise dans la partie ouest du n° 1 du plan donné sur la figure 65.
convenances voulaient que ces terres fussent données en métayage, et la communauté, à charge pour elle de fournir en outre le bétail, prélevait sur la totalité du produit une «dîme') d'un sixième. Mais il y avait, beaucoup de vihdra-svdmin qui géraient eux-mêmes leurs fermes : et sans doute plus d'un sanghdrdma — tel le math brahmanique actuel de Bodh-Gayd — devait avoir bien plus l'air d'une exploitation agricole que d'un établissement monastique. De toute façon, les provisions venaient s'amasser dans les magasins préparés
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