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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0176 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 176 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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150   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

fécondes en objets d'art, et c'est tout juste si quelques sculptures sont venues démontrer son caractère bouddhique. Les trouvailles d'ustensiles et de pots de farine qu'elle a encore fournies confirment en revanche son rôle domiciliaire; et les tunnels creusés par les sapeurs ont eu cet avantage de mettre au jour ses substructions de briques et de pierres ('). Enfin les mouchetures de charbon qui constellent leurs parois attestent un ancien incendie, et ceci nous donne une première explication de l'état actuel du monument. Les «galeries couvertes» qui régnaient comme un cloître tout autour des cours, les chambranles et les vantaux des portes à guichet, les chassis et les écrans ajourés des fenêtres, les solives et les poutres aux abouts «élégamment sculptés», les «balcons» et les «belvédères élevés» dont nous entretiennent les textes ou que nous montrent les figures, tout cela était en bois, et de tout cela le feu a eu vite raison. Leur destruction aura naturellement provoqué l'écroulement général de l'édifice; mais, outre le bois, en quels matériaux cet édifice était-il construit? C'est ici qu'intervient la nécessité, toujours présente dans la région, d'économiser la brique qu'il faut prendre la peine de cuire, et surtout la pierre qu'il faut amener à grands frais des collines; les murs intérieurs sinon extérieurs, les cloisons, les toits en terrasse, tout cela était fait, comme aujourd'hui, de glaise ou de pisé, qui, s'émiettant et fondant à la pluie et au soleil, a donné à l'énorme masse son empâtement écrasé et sa couleur terreuse. Quant à son aspect tourmenté,' les causes en sont toujours opérantes : c'est sous nos yeux qu'elle continue à être mise en exploitation réglée par les entrepreneurs de bâtisses de la ville voisine comme par les cultivateurs d'alentour; car les uns et les autres y trouvent leur compte. Les pierres de taille qu'elle recèle encore et les larges briques anciennes, qui se vendent au bazâr plus cher que les briques neuves, prennent, sur le dos des ânes ou des boeufs de charge, le

0) Cf. p. i8, n. 1, et llEANE, dans J. R. A. S., i 8g6, p. 666.