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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0275 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 275 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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LE CARACTÈRE COMPOSITE DU STYLE.   24.9

qui sont, sans contestation possible, la spécialité de la nouvelle école. La première remarque qui s'impose est le petit nombre des motifs qui sont foncièrement indigènes , comme par exemple la feuille du figuier sacré, ou purement grecs, comme les scènes de bacchanales. Entre ces deux extrémités de la série se répartissent toutes sortes de compositions mixtes, où nous ne sommes pas peu embarrassé pour doser la proportion d'influence indienne ou classique. Il en est d'elles comme des habitants mêmes de la péninsule, dont le teint passe par toute la gamme du blanc au noir. Ce qui ressort au premier abord, c'est que ce répertoire décoratif est un compromis entre deux styles : le point délicat est de déterminer les nuances. Pouvons-nous pousser plus loin notre enquête et distinguer le mode de formation de certains de ces produits hybrides qui déconcertent davantage à mesure qu'on les examine mieux? A prendre une vue simpliste des choses, on serait d'abord tenté d'admettre l'existence d'un double mouvement en sens inverse , mais aboutissant au même résultat : d'un côté, il y aurait eu tendance à gréciser les anciennes productions indigènes, et, de l'autre, à indianiser les dernières acquisitions classiques. Ainsi s'expliquerait à merveille le caractère composite et, pourrait-on dire, métissé de cet art. Ce qui complique malheureusement le problème., c'est que la plupart des éléments soi-disant indiens ne sont déjà, comme nous savons, que des motifs originaires d'Occident et seulement naturalisés dans l'Inde. Si donc l'art gréco-bouddhique avait emprunté dans le pays ia moitié de son bagage décoratif, il en résulterait pratiquement que ses emprunts auraient surtout porté sur ce dont, en vertu de ses attaches occidentales, il était lui-même le plus riche, à savoir des sujets grecs ou persans. La conclusion, pour être logique, ne laisse pas d'être paradoxale, et il convient d'y regarder à deux fois avant de s'y ranger. La question est en effet d'importance, et de la réponse qui y sera donnée dépendra pour une bonne part l'idée que nous devrons plus tard nous faire- des origines et de la chronologie de l'école du Gandhara.