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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0372 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 372 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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346   L'ART GRLCO-BO[JDDIIIQUU.

seule présence, à côté d'un trône vide sous un arbre, d'un paysan poussant sa charrue (fig. 177).

On ne s'étonnera plus après cela, qu'avec le prestige ordinaire de l'image, .cet emblème mnémotechnique ait fini par usurper dans l'imagination des fidèles la place d'incidents plus considérables et même plus miraculeux. Les rédacteurs de traités bouddhiques n'ont pas échappé, semble-t-il,à cette universelle contagion. C'est à cette sorte d'armoirie parlante qu'est, par exemple, emprunté le titre du chapitre correspondant du Lalita-vistara, dit du krisigrdma ou cc village des laboureurs', : et" tel est aussi le titre que devrait porter la présente .notice, si nous n'avions préféré à cette mention pittoresque l'indication du véritable sujet. Ce n'est pas non plus sans surprise qu'on lit dans le Buddha-carita le récit du miracle de la première méditation à l'ombre du pommier-rose; on constate, en effet, que l'auteur en décrit longuement l'occasion accessoire, à savoir le labourage, et n'oublie que le plus important, à savoir le miracle môme de l'immobilité de l'ombre, dont il ne souffle mot. Or, si ce prodige échappe à l'art du sculpteur, il reste de la compétence du poète; pour qu'Açvaghosa ait pu si complètement l'omettre, ne serait-ce pas que, consciemment ou non, son imagination était obsédée par quelque image analogue à nos figures 1 75-1 76 et où l'on voyait simplement le Bodhisattva assis en méditation sous un arbre, près d'un attelage de boeufs de labour ?

La vraisemblance de cette hypothèse en suggère une autre plus importante : Açvaghosa et son temps n'auraient-ils pas encore été conduits par la vue ou le souvenir de bas-reliefs semblables à retarder la date de l'épisode et à vieillir plus que de raison le Bodhisattva? A la rigueur, on pourrait imaginer une explication différente de cette tendance générale, telle que nous l'avons dûment constatée plus haut (p. 34 1). Ce que fait en réalité le Divydvaddna, c'est situer le lieu sacré de la première méditation entre la place des trois fameuses rencontres et la porte qui servit à la fuite du