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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0526 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 526 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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500   L'ART GRÉCO—BOUDDHIaQ;UE.

et, l'autre main levée, les deux premiers doigts étendus, elle s'adresse, en tournant la tète vers sa gauche (observez la boucle de l'oreille), à un personnage aujourd'hui perdu; près d'elle et tourné du même côté se tient, les mains unies, un homme dont le costume (les jambes sont nues, tandis que la tête et le haut du corps sont enveloppés dans un morceau d'étoffe) dénote la basse extraction: Agauche, sortant par la porte monumentale d'une ville murée, . deux grands seigneurs se dirigent en sens opposé vers une destination inconnue:' A première vue , il semble que nous n'ayons conservé que les deux moitiés de deux scènes différentes, et la suite confirmera cette impression : le curieux est que le seul détail du puits va, croyons-nous, suffire à nous renseigner sur l'une comme sur l'autre. Écoutez, en effet, l'histoire que nous conte le Divydvaddna (main)

cc Voici ce que j'ai entendu. En ce temps-là, le Bienheureux demeurait à Çrâvastî, dans le Jêtavana, le parc d'Anâthapinelada. Et le seigneur Ânanda, dès le matin, s'habilla, prit son bol à aumônes. et son manteau, et entra dans Çrâvastî la grande ville pour sa quête. Et le seigneur Ânanda , sa quête faite et sa nourriture prise, passa près d'un endroit où il y avait un puits. Or, en ce moment, à ce puits une fille de Mâtaiiga, nommée Prakriti , était en train de tirer de l'eau. Et le seigneur Ananda dit à Prakriti, la fille du Mâtaiga : ccMa soeur, donne-moi de l'eau que je boive...» Peut-être ne saisissez-vous pas tout l'imprévu de cette demande : la faute en est à la traduction. Mdtanga est en effet synonyme de cdnddla, et ce terme, à son tour, désigne les gens de la condition la plus vile, relégués au-dessous de la dernière des castes, et dont le contact

et même la seule approche est une souillure pour le reste de l'humanité ; peut-être eat-il mieux valu tout de suite traduire par

le mot, usité dans l'Inde méridionale, et qui a'conquis en français droit de cité, à savoir celui de cc paria r,. Si Ananda est au-dessus des préjugés ordinaires, la jeune fille a d'ailleurs gardé le sentiment des distances, comme nous voyons en reprenant le fil

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