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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0634 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 634 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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608   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

Tantôt, ils font choix d'un signe dont le sens conventionnel était plus ou moins répandu pour spécifier une attribution particulière : trois fleurs serviront à tel d'entre eux pour marquer, entre tous les trônes analogues, celui de la Sambodhi (cf. p. 424), ou une roue suffira à l'école entière pour distinguer de toutes les . autres la première prédication (cf. p. 432). Le plus curieux est que ce dernier rôle peut être tenu par un être et même un groupe d'êtres vivants; les deux cas les plus caractéristiques sont celui du paysan (fig. i 75- 1 76), qui, en compagnie de ses boeufs de labour, permet à première vue d'identifier la cc première méditation du Bodhisattva », et celui du Gandharva à la harpe (fig. 246-247), dont la seule présence, tout accessoire qu'elle soit, révèle aussitôt le lieu et l'occasion de la visite et le nom du visiteur du Buddha (cf. encore p. 57 o). Nous saisissons déjà à l'oeuvre, sur ces bas-reliefs, le procédé qui va bientôt fleurir, ou plutôt sévir sans règle ni mesure, dans l'iconographie bouddhique de l'Inde et de l'Extrême-Orient; là , des divinités toutes pareilles les unes aux autres se distingueront seulement par de certains attributs; ici des scènes de méditation ou de vénération, sortes de passe-partout stéréotypés, se différencient presque uniquement par des laksana du même genre. Que ce soit là une marque d'influence indienne, il n'est pas permis d'en douter. Nous avons déjà constaté en passant que, sur les plus anciens monuments de l'Inde, non seulement ces indices d'identification étaient déjà employés, mais qu'ils l'étaient à peu près seuls, en sous-entendant presque' tout le: reste. Ainsi, à Bodh-Gays., le laboureur dispense de représenter le Bodhisattva (cf. fig. 177 ), et le harpiste permet de

  • faire l'économie des figures du Buddha et d'Indra lui-même (cf. fig. 248). Si invraisemblable que cela puisse paraître, l'Inde a ainsi débuté, aû moins sur la pierre, par une sorte de sculpture chiffrée, identifiable pour les initiés à l'aide d'cc exposants» dotés d'une valeur conventionnelle, et tenant en somme le milieu entre l'hiéroglyphe et l'oeuvre d'art. Comment ne pas penser que ces médaillons de Mahâbodhi sont des produits de la même tournure