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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0240 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 240 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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21't   ' L'ART • GlIgCO-BOUDDHIQUE.

mercgha, skt. çyena-mriga ou aigle quadrupède) est plus fréquent à Sânchi(') qu'au. Gandhâra, où nous ne l'apercevons guère que transformé en boucle d'oreille (voir la planche servant de frontispice). Les lions ailés ne s'y montrent également que par couples, au bout de -ces gros colliers flexibles qui font partie de la parure de certaines statues encore leur échine s'allonge-t-elle à la façon de celle des dragons tandis que leur gueule porte un étui à amulettes (fig. go). I.à même on de véritables dragons déroulent leurs replis sur la bordure d'une frise (cf. fig. 277), nous verrions volontiers dans la disposition des deux du milieu , un ressouvenir de ce motif d'orfèvrerie(2). Mais ce curieux spécimen est intéressant par plus d'un côté. D'une part, ces quatre pattes crochues, cette tete cornue., ce dos épineux rappellent étrangement le dragon chinois, qui d'ailleurs semble, lui aussi, avoir été emprunté à l'Assyrie (3); mieux encore, dans ces deux monstres affrontés et tenant dans leurs mâchoires, en guise de médaillon, une gemme, nous trouverions, à ,notre avis, l'origine probable de l'éternel sujet de l'art chinois ou sino-annamite : nous voulons parler des deux dragons qui sont toujours censés se disputer une perle aussi bien sur l'arête du toit des pagodes que sur la panse des potiches ou les broderies des vêtements. D'autre part, les Amours qui les montent — et dont on peut rapprocher ceux de la figure g 1, à califourchon sur des lions — évoquent aussi bien les ernlopœegnia alexandrins que les scènes on la vieille école indienne fait chevaucher ou lutiner par de jeunes garçons toutes sortes d'animaux chimériques ou réels, sauvages ou doinestiques14).

(1) Cf. A. M. 1.., pl. 48, 53, etc. (Sânchi); Barhut, pi. VI et VIII, et Mathurd, pl.. XXXVIII, 1, et XXXVIII a, i ; cf. pi. XXXVII (lion ailé), etc.— Nous avons `encore vu le griffon, au GandhAra, dans. les échancrures d'une guirlande portée par des Amours.

(9 Cf., A. M.I., pl. 83-86, les tétes de dragon qui soutiennent les médaillons des colliers.

(3) Comparer les dragons sculptés sur un linteau de porte du palais de Sennachérib (PERROT et CHIPIEL, Hist. de l'art dans l'antiquité, I , fig. 95) avec ceux de notre figure 2 27, ceux du Chan-toung (CHAVANNES, Sculpture sur pierre en Chine, 1893 ,pi. 30-33), et celui qui avale et revomit le prophète Jonas sur un sarcophage du Musée de Latran.

(°> Pour des dragons chevauchés à