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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0280 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 280 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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25/i   L'ART GRLCO-BOUDDHIQUE.

tout ce que l'examen des motifs décoratifs nous permet d'avancer au sujet de leur origine, et cette constatation à son tour influe grandement sur le problème de leur classement chronologique. Si la théorie que nous venons d'abandonner était vraie, il en aurait fallu conclure que les bas-reliefs les plus indiens de style étaient aussi les plus anciens, comme étant les moins avancés dans la voie de leur transformation à la grecque (') : or ce raisonnement ne conduit pas à des résultats moins, absurdes au point de vue de l'âge que de la technique de ces oeuvres d'art. Prenons par exemple les atlantes, et oublions un instant la distance qui sépare dans l'espace ceux de Bodh-Gayâ (fig. 82)" de ceux du Gandhâra; encore est-il impossible de négliger l'écart non moins énorme qui se creuse entre ces figures sans caractère et, d'autre part, les typés si fortement caractérisés des génies ailés ( fig. 77 et 8lt), des géants arc-boutés (fig. 85.), des Hercule (fig. 87) et des esclaves barbares que l'école gréco-bouddhique leur a substitués (e). Si nous devions supposer, contre toute apparence , que, par un procédé d'hellénisation dont nous, ne nous chargeons pas d'expliquer le mécanisme, ceux-ci sont sortis de ceux-là, il nous faudrait aussi admettre que ceux du Kaçmîr (fig. 86 et i o8), plus proches par le style de ceux de l''Inde centrale que de ceux du Nord-Ouest, sont également intermédiaires entre eux par la date; or ils sont sûrement postérieurs, et de plusieurs siècles, à ceux du Gandhâra. Ainsi, dans ce cas particulier, il est plus que douteux que le motif soit remonté, du Magadha au Gandhâra, vers sa source; mais il est bien clair que, du Gandhâra au Kaçmîr, il en est redescendu pour se retrouver à peu près au même point que jadis au Magadha, et sans doute sous l'action des mêmes causes. En d'autres termes, tandis que le fait de son «hellénisation n primitive n'est rien moins que probable, celui

(l) Cette thèse a été suggérée, d'une

'      façon d'ailleurs tout incidente et à propos
des motifs légendaires, par M. Th. Bloch (J. A.S. B., Proceedings, 1898, p. 189) :

nous aurons à y revenir. (Cf. J. d., sept. oct. 1903, p. 32o.)

(2) Cf. encore A. M. I., pl., loi, et J. I. A. I., 1898, pi. 26.