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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0304 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 304 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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278   L'ART GRÉCO-BOUDDH1QUE.

Ceci nous amène à parler des rapports entre ces diverses répliques et les différentes versions que nous possédons de cc la prédiction de Dîpankara ». Disons tout de suite que la tradition du Sud, telle qu'elle est représentée par l'introduction au Jdtalca pali, ne connaissant ni la rencontre avec la jeune fille ni l'offrande des lotus, est aussitôt hors de cause. Restent, parmi les textes publiés du Nord, le Mahdvastu et le Divydvaddna, qui sont d'ailleurs d'accord, au nom du héros et de l'héroïne près, sur tous les points essentiels de la légende. Or l'on ne peut dire qu'aucun bas-relief les suive d'un bout à l'autre. Le Mahdvastu, par exemple, ignore que le jeune homme s'efforce de recouvrir avec sa chevelure, en guise de tapis, une flaque de boue, et dit simplement qu'« il se prosterna sous les pas du Bienheureux Dîpankara et lui essuya la plante des pieds avec ses cheveux n . C'est bien ainsi que l'auteur de la figure 14 i lui fait pratiquer, à l'indienne, le massage des pieds (padopasangraha) du Buddha; mais il néglige un autre détail, stipulé par le Mahdvastu et qui se retrouve sur les n°S G. 17 h de Calcutta et i 97 de Lahore, sans oublier encore , dans ce dernier musée , le magnifique fragment qui porte le n° 846 (hauteur, i m. i o) : c'est à savoir qu'avant de se prosterner, le Bodhisattva a étendu son vêtement supérieur sur la terre pour en faire un chemin au Buddha. Le Divydvaddna, de son côté, omet ce dernier trait, et dit seulement que le jeune novice «sur cette place boueuse dénoua son chignon devant le Bienheureux n; c'est bien ce que nous voyons sur les figures 139 et 1lto. Mais, quand le compilateur du même texte, l'esprit hanté par la conception indienne du parasol honorifique, nous déclare que les lotus, à peine lancés, «prirent la dimension d'une roue de char, et formant un dais au-dessus de la tête de Dîpankara , ils marchaient avec lui quand il marchait et s'arrêtaient quand il s'arrêtait... r, il n'est pas très surprenant qu'il ne soit suivi par aucun artiste. Il l'est davantage de voir, à ce même propos, le Mahdvastu s'efforcer d'exprimer tant bien que mal la notion occidentale du nimbe et déclarer que «les cinq lotus s'enroulèrent autour du réseau de