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『東洋文庫所蔵』貴重書デジタルアーカイブ

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0262 L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1
L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 / 262 ページ(カラー画像)

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doi: 10.20676/00000285
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236   L'ART GRÉCO-BOUDDHIQUE.

de Jamal-Garhî, proviennent de Loriyan -Tangai (fig. t 1-1 1 ). Ce n'est pas ici le lieu de refaire l'étude détaillée que leur a con- sacrée Cunningham (l) : l'important est qu'en dépit de leur provinciale lourdeur et de leur exubérance orientale il n'y ait pas à hésiter un instant sur leur origine , rien qu'à voir leur triple rang d'acanthes et les hélices qui s'enroulent aux cornes du tailloir. Plusieurs détails techniques, tels justement que la largeur de l'abaque, le fait que les pointes, n'en sont pas abattues mais décorées de monstres ou de fleurons., enfin et surtout l'insertion dans les creux de petits personnages, suffisent d'autre part à les différencier des modèles de la meilleure époque hellénique. Ce dernier élément est de beaucoup le plus nouveau, mais n'implique pas, comme on avait tout d'abord pensé , une date très basse. M. V. Smith a fait remarquer qu'il ne se montre pour la première fois à Rome que sur les chapiteaux des bains de Caracalla, et il concluait que cc ceux de Jamal-Garhî étaient postérieurs à 217 après.J.-C. r. C'était raisonner comme si l'Orient hellénisé avait attendu de Rome l'exemple d'une innovation dont, en réalité, c'est lui qui a pris l'initiative..M. Senart a déjà cité deux spécimens de l'époque arsacide où. cette disposition est •reproduite; on y peut joindre ceux qui décorent un temple de Syrie antérieur • de quelques années à notre ère, et qui, selon les termes formels de M. de Vogüé, cc remplacent le fleuron central par une figure d'enfant assez grossière 11(2). Au Gandhâra même, comme l'a encore remarqué M. Senart, d'habitude de représenter le Buddha sous l'arbre de la Bodhi devait favoriser l'idée de le transporter sous les retombées de feuillage des chapiteaux Toutefois il ne faut pas croire que ces figurines se bornent à reproduire l'image du Maître, : elles représentent

(') A. S., V (Indo-Corinthian style), p. 190 et suiv., et pi. XLVII-L.

(2) V. SMITH, J.A.S.B.,1889, p.163. — E. SENART, J. A., févr.-mars 189o, p. 149: l'un des chapiteaux, en terre cuite, est conservé au Louvre, l'autre

publié par RAWLINSON, The sixth Orient. mon., p. 353. — DE VOGÜÉ, Syrie centrale, I, p. 31 et suiv. et pl. 3 (temple de Baalsamin à Siah, au sud-est de Damas, 23 ans avant à 4 ans après J.-C.; cf. pi. 4).