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L'art Greco-Bouddhique du Gandhâra : vol.1 | |
ガンダーラのギリシャ仏教美術 : vol.1 |
536 L'ART GRI:CO-BOUDDHIQUE.
flammes, ne fait qu'illustrer à notre usage le terme technique, connu du Mahdvastu comme du Jdtaka pâli, de « miracles jumeaux (yamaka prdtihdrya ou °pdtihdriya). Si l'on en pouvait clouter, la définition qu'en donne aussitôt le Mahdvastu achèverait de nous convaincre : «Le bas de son corps flamboie, et du haut de son corps coulent cinq ,cents filets d'eau fraîche. Le haut de son corps flamboie et du bas de son corps coulent cinq cents filets d'eau fraîche. n Ii est assez clair que cette désignation s'entend de l'alternance combinée des deux prodiges opposés du feu et de l'eau, les mêmes que nous voyons se produire simultanément ici. Mais si ces textes confirment d'une manière générale notre attribution, ils rendent plus difficile de spécifier l'occasion particulière de ce double miracle. L'introduction au Jdtaka nous dit qu'il a déjà eu lieu aussitôt après la Bodhi et qu'il s'est encore répété lors de l'arrivée du Bienheureux chez les Ç kyas. Or c'est à ce même moment que se rapporte la description citée du Mahdvastu,. si bien même que le contact de l'eau merveilleuse rend la vue à Mahâprajâpatî, la seconde mère du Maître, laquelle avait perdu ses yeux à le pleurer
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après son départ de la maison. Il se pourrait donc que nous assistions une fois de plus à la rencontre dont il a déjà été question plus haut (p. 46o) entre le Buddha et ses parents; et le caractère strictement laïque des figurants viendrait à l'appui de cette opinion. Mais, d'autre part, le texte même du Jdtaka ne nous parle que du «miracle jumeau') de Çrâvastî, et il y a toute apparence que, selon le procédé habituel des compilateurs bouddhiques, la description de ce prodige typique a été abusivement étendue à d'autres circonstances miraculeuses('). En outre, il nous a semblé plus haut que l'usage de l'école était de représenter le Buddha, lors de sa visite à son père, comme flottant simplement au-dessus du
0) Le Sûtrâlankâra va jusqu'à le pre-ter à Mahâprajâpati elle-méme et aux nonnes, ses compagnes, lors de leur nirvâna (trad. Rd. HUBER, XIV, n° 68); cf.,
sur les diverses reprises de ce miracle, Mahâvastu, HI, p. 115 ; Nideina-kathci et Jâtaka, éd., p. 77, 88 et 193, ou trad., p. 105, 123 et 270.
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