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0031 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 31 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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sont l'apanage des fils du Ciel et ne conviennent pas à un simple seigneur; pour le prouver, il rappela que, dans l'antiquité, tous ceux qui célébrèrent ces sacrifices étaient des princes investis par le Ciel du pouvoir suprême ; ils furent au nombre de 72, mais on n'a conservé les noms que des 12 derniers; l'énumération de ces 12 personnages commence par un certain Wou-houai qu'on ne retrouve nulle part ailleurs; puis viennent les trois Souverains (Fou-hi, Chen-nong, Yen ti), ensuite les cinq Empereurs (Houang ti, Tchouan-hiu, K'ou, Yao et Chouen), enfin les représentants des trois premières dynasties ( Yu pour les Hia, T'ang pour les Yin, le roi Tch'eng pour les Tcheou). Ce que nous retrouvons ici, c'est donc toute l'ancienne histoire mythique de la Chine rattachée aux cérémonies fong et chan qui auraient été, pour chaque règne ou chaque dynastie, la consécration de sa légitimité. Il y a déjà là une apparence de théorie a priori qui éveille les suspicions. D'autre part, l'adjonction de l'énigmatique Wou-houai en tête de la liste n'a évidemment d'autre raison d'être que de porter à 12 le nombre des princes dont on se rappelle le nom; or le nombre 12, qui correspond aux 12 mois de l'année et aux 12 années du cycle de Jupiter, paraît déterminé par des considérations mystiques; il en est de même du nombre 6o qui est celui des princes inconnus, car il correspond au cycle sexagénaire des jours; il en est de même enfin du nombre total de 72, car 72 est le nombre qui, multiplié par 5, symbole des cinq éléments, donne la somme 36o correspondant approximativement au nombre des jours de l'année. En conclusion donc, cette théorie est une systématisation artificielle qui ne repose sur aucun fondement historique ; bien plus, nous n'avons aucune raison de croire qu'elle ait été réellement soutenue par Kouan Tchong et que, par conséquent, les sacrifices fong et chan aient été connus dès le sixième siècle avant notre ère ; elle semble être fort postérieure et doit

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