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Le T'ai Chan : vol.1 | |
The Tai Shan : vol.1 |
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alors son nom en celui de Tche-chouen qu'il porte aujourd'hui 1). T'ien-yi tseu, considérant d'abord que l'entreprise du temple du Pic était très importante, refusa ; mais l'Homme véritable se prosterna à ses pieds sans vouloir se relever; T'ien-yi accepta alors l'ordre qu'il lui donnait. Aussitôt on recruta des travailleurs et on choisit des matériaux. Bien qu'on ait eu alors de mauvaises années à traverser, à force d'énergie cependant on mena l'oeuvre à bien. Les frais furent couverts par les revenus que recueillit le supérieur de la communauté taoïste avec les parfums qu'on brûlait au sommet de la montagne 2), et par les sommes désintéressées que le directeur de la religion donna comme contribution. Ces ressources furent près d'être entièrement épuisées; mais, comme le dit le proverbe, quand on donne trop peu à un homme, cela l'encourage à construire une maison 3). A plus forte raison (entreprendra-t-on une construction, même avec des ressources insuffisantes) quand il s'agit d'avoir des matériaux excellents tels que poutres faîtières et solives, ou de trouver des artistes capables de peindre les décors.
Aussi bien, le T'ai chan est la merveille 4) de P'ong-laivan ; il est l'une des trente-six merveilles 5) et l'un des soixante-douze lieux bienheureux; c'est pourquoi la porte par laquelle
on y accède est appelée la porte céleste (t'ien men MM;
i) Ce fait a déjà été mentionné dans une stèle de 1284 (cf. p. 357, ligne 5-9) ; on voit l'importance qu'y attachait Tchang Tclae-claouen.
Ce texte prouve que, dès l'année 1285, c'étaient les sanctuaires du sommet de la montagne qui faisaient les recettes les plus considérables; il en est de même aujourd'hui.
Ce proverbe me paraît destiné à railler l'inconséquence des actions humaines.
L'expression m , qui signifie littéralement „le ciel dans une grotte",
donne à entendre qu'il s'agit d'un raccourci de toutes les merveilles célestes.
Les trente-six merveilles =— f `~ sont souvent rappelées
dans les écrits taoïstes et dans les oeuvres des poites; je n'en ai pas cependant trouvé la liste complète.
Cf. h• 45, n° 8.
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