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0043 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 43 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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afflue dans le temple où des moines ingénieux lui promettent qu'avec quelque argent et beaucoup d'encens elle gagnera les bonnes grâces du redoutable arbitre de ses destinées d'outre-tombe.

Cependant un observateur attentif ne tardera pas à se réndre compte que, dans certains temples du Pic de l'Est, le dieu du T'ai chan n'est pas seul à attirer à lui les hommages. Je me rappelle que, lorsque j'allais visiter à Péking le Tong yo miao qui est en dehors de la plus septentrionale des deux portes de l'Est, mon attention fut attirée par des femmes qui se rendaient au temple d'une étrange manière ; à peine avaient-elles fait trois pas qu'elles se prosternaient tout de leur long sur le chemin poussiéreux au milieu du tohu-bohu des chars, des brouettes, des mules et des ânes qui encombraient la route ; elles se relevaient pour recommencer trois pas plus loin la même prosternation ; or le terme de leur voie douloureuse n'était point la salle principale où trône le dieu du T'ai chan; elles se dirigeaient vers d'autres sanctuaires occupés par des divinités féminines. Nous avons donc maintenant à examiner ce que sont ces déesses qui sont l'objet d'une dévotion si ardente.

La principale d'entre elles est celle qu'on nomme la Pi

hia yuan kiun   jG ,   . Le terme pi hia désigne les
nuages colorés qui annoncent l'aurore ; quand au terme yuan kiun, il est un titre que les taoïstes donnent aux divinités féminines; c'est ainsi que Sieou lien ying, déesse de la foudre

-   3 k, est appelée par eux Sieou yuan kiun

fi' 1). La Pi hia yuan kiun est donc la princesse des nuages colorés : elle est la déesse de l'aurore et on la considère comme la fille du T'ai chan, dieu de l'orient. Ce culte n'est pas

i) J'ai relevé cette indication sur une inscription qui a été composée en

1 894 par un certain Teh' en Tchen   et qui se trouve dans le temple

de la dame (Niang niang miao

*rk

) à Moukden.