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0246 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 246 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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Le jour jen-tch'en, Hivan tsong se rendit dans la salle faite avec des tentures (sur l'autel) destiné à l'audience plénière. Il y eut un grand déploiement de monde : (on voyait là) les officiers de tous grades civils et militaires, les descendants des deux dynasties 1), le descendant de K'ong tseu, les ambassadeurs de pays divers qui étaient réunis à la cour, les sages et les hommes vertueux recommandés par les chefs de province, ainsi que les lettrés et les littérateurs qui avaient présenté au trône des compositions et des éloges, les représentants des royaumes (des barbares) Yong et Ti, Yi et Man, K'iang et Hou venus pour rendre hommage et faire des offrandes, (à savoir :) le hie-li-fa des T'ou-kiue (Turcs) 2), les rois des K'i-tan, des Hi et autres, les princes otages ou les ambassadeurs des Ta-che (Arabes), du Sie yu (Zâboulistân), des cinq Indes, des Dix tribus (T'ou-kiue occidentaux), des Kouen-louen (Malais d'Indo-Chine), du Ye-pen (tapon), du Sin-lo (Sinra en Corée), des Mo-ho (Mandchourie orientale), — puis les barbares ayant fait leur soumission à l'empire, (à savoir :) les rois de Kao-li et de Tch'ao-sien, le roi Tai fang du Po-tsi, le mo (beg ?) des (T'ou-kiue des) Dix tribus, A-che-na, kagan qui fait revivre ce qui autrefois (était perdu) 3), les rois sages de gauche et

i) Les deux dynasties Yin et Tcheou; nous avons vu qu'elles avaient déjà été représentées lors du sacrifice fong de l'année 58 p.C.; cf. p. 166, n. 4.

  1. Nous lisons dans le T'ang chou que le kagan des T'ou-kiue, Me-ki-lien, envoya à la cour de Chine le hie-li-fa A-clae-tai pour apporter des présents; cet ambassadeur turc accompagna l'empereur lorsqu'on célébra en 725 les sacrifices fong et chan. Hirth a tenté de montrer que le hie-li-fa A-che-tö n'était autre que le Tonjukuk dont Mine Klementz a retrouvé l'inscription funéraire rédigée en turc. Cf. Hirth, Nachworte zur Inschrift des Tonjukuk, p. 8-14.

  2. En 657, le kagan des Dix tribus des T'ou-kiue occidentaux, A-che-na Mi-che, qui était venu se réfugier à la cour de Chine, reçut le titre de „kagan qui fait prospérer ce qui était autrefois perdu" (hing si wang k'o han). Quand il eut été mis à mort en 662, son fils, , A-che-na Yuan-k'ing, hérita de son titre. En 692 celui-ci à son tour fut mis à mort; mais, en 703, on donna au fils de Yuan-k'ing, A-che-na Hien, le titre qu'avaient porté son aïeul et son père (cf. mes Documents sur les Tou-kiue occidentaux, p. 39 et 41). C'est sans doute A-che-na Hien qui assista en 725 aux cérémonies fong et chan.