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0039 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 39 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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vées, non seulement sur l'autel du sacrifice fong au sommet de la montagne, mais encore sur l'autel du sacrifice fong au bas de la montagne et sur l'autel du sacrifice chan.

Comme on le voit, les cérémonies fong et chan célébrées l'une sur le T'ai chan, l'autre sur la colline Chö-cheou, s'adressaient l'une au Ciel, l'autre à la Terre. Si on a choisi le sommet du T'ai chan pour y placer un message au Ciel, c'est sans doute pour que ce message fût plus près de son lieu de destination ; et si on a déposé la prière à la terre sur la colline Caö-cheou, c'est apparemment parce que cette petite éminence forme comme le centre de la plaine environnante. Cependant cette constatation ne suffit pas à expliquer le caractère particulier des cérémonies fong et chan qui, contrairement à ce qui a lieu en général pour les divinités célestes et chthoniennes, ne brûlent ni n'enfouissent la prière adressée au dieu, mais se bornent à l'emballer avec des précautions infinies. Je proposerai, pour résoudre le problème, l'hypothèse suivante : dans les cérémonies fong et chan, le T'ai chan et la colline Chö-cheou ne sont pas choisis seulement à cause de leur configuration physique qui les rapproche, l'un du Ciel, l'autre de la Terre; ils interviennent en tant que divinités; ils jouent le rôle d'intermédiaires entre le souverain des hommes et le Ciel ou la Terre ; la prière qui est adressée. au Ciel, on la confie au dieu du T'ai chan, et, la prière qui est adressée à la Terre, ôn la confie au dieu du Chö-cheou, pour qu'ils les fassent parvenir à leurs destinataires respectifs. Dès lors la forme que revêt la cérémonie devient intelligible ; les tablettes impériales ne sont ni brûlées ni enfouies parce qu'elles ne sont envoyées directement ni au Ciel ni à la Terre ; elles sont remises en dépôt, les unes au T'ai chan, les autres au Chö-cheou qui se chargeront de les transmettre; voilà pourquoi on les empaquète soigneusement comme on ferait d'un objet qu'on confierait à un messager. Tel est, à mon avis, l'explication