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0536 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 536 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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Les prescriptions de ce genre étaient extrêmement nômbreuses dans l'ancienne religion Chinoise ; elle sont moins fréquentes aujourd'hui ; niais la vieille croyance qui les motivait est encore présente dans mainte coutume populaire. C'est ainsi que, pendant les neuf fois neuf jours qui suivent le solstice d'hiver, si on peint quotidiennement une fleur sur le dessin d'une branche de prunier portant neuf grappes de neuf fleurs, on favorisera par là l'éclosion et le développement du principe yang qui s'épanouira dans le printemps au moment précis où la branché de prunier sera entièrement coloriée 1). De même, lorsqu'on bat le boeuf au printemps, on fait entrer dans l'animal symbolique de la culture des champs toutes les énergies vitales de la branche de saule avec laquelle on le frappe; c'est le printemps même qu'on fouette et qu'on excite de la sorte afin qu'il se hâte de féconder la terre 2).

yuan fong (105 av. J.-C.) de l'empereur Wou, lors d'une sécheresse, ce furent des femmes qui firent les pratiques de sorcellerie et les hommes ne furent pas

admis sur la place publique." e ie   71/4   o

AK,    o D'après le commentaire de 676 du Heou

Han chou (chap. XV, p. 2 r°), ce texte serait emprunté au Kou kin tchou

. Q 'a de Ts'ouei Pao    mais il ne figure pas dans ce livre

tel que le donne le Han Wei ts'ong chou.

i) Voyez dans le Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient (1904, p. 66-74) l'article intitulé: „Les neuf neuvaines de la diminution du froid."

2) Le rite de battre le boeuf est extrêmement répandu dans tout l'Extrême-Orient. W. C. Milne l'a vu pratiquer à Ningpo (Chinese Repository, vol. XIII, 1844, p. 138-139); M. Grenard, à Kachgar (Dutreuil de Rhins, Mission scientifique dans la Haute-Asie, t. I, p. 95-96); M. Diguet, en Annam (Les Annamites, p. 250-253). Cette cérémonie s'appelle indifféremment „fustiger

le boeuf" i;1 e: 4`   ou „fustiger le printemps" .j 4, ce qui prouve bien

que son but est de stimuler les énergies vivifiantes qui apparaissent au printemps. Le boeuf a été probablement autrefois un animal vivant; mais depuis le commencemest de l'ère chrétienne où nous voyons pour la première fois apparaître ce rite, le bœuf est en terre. Le calendrier chinois consacre toujours une de ses pages à la représentation figurée du boeuf de printemps

qui a auprès de lui le génie Mang   ire armé d'une branche