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0440 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 440 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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le temple du T'ai chan, pour savoir si une femme enceinte accouchera d'un fils, d'une fille ou d'un démon. Dans une autre comédie du même temps '), le dieû du T'ai chan est invoqué par un homme désireux de sortir de la pauvreté;

le .dieu secondaire Ts'ena fou chen   46 jr*, celui qui
augmente le bonheur 2), intervient en effet et lui assure la jouissance de grandes richesses pendant vingt ans. Enfin, dans les anecdotes où il est question des renards doués de. pouvoirs magiques qui prennent la forme humaine, il est souvent fait allusion à la déesse du T'ai chan, la princesse des nuages colorés, qui est la patronne de ces êtres mystérieux.; c'est ainsi que, suivant un de ces récits, une femme, qui était à vrai dire un renard, quittait son mari au commencement de chaque mois pour aller pendant sept jours auprès de la dame du T'ai chan recevoir ses instructions t

De tous ces textes il-résulte que le T'ai chan est une des divinités les plus actives de la Chine, une de celles auxquelles l:'imagination populaire attribue le plus grand rôle dans les affaires de ce. monde; mais, pour bien comprendre à quel point les: croyances qui le concernent sont fortement im- plantées, il faudrait sortir du folklore: figé dans les textes écrits et surprendre au sein des âmes le secret de. leur foi ; les sentiments ne se laissent pas disséquer comme les idées pures et ce que toutes nos analyses ne pourront jamais atteindre, ce sont les forces obscures qui entraînent les foules aux pélerinages : annuels sur la montagne sacrée, Öïu qui -poussent .les femmes stériles à venir implorer la princesse de l'aurore, ou qui font trembler les coupables devant les

I) A' an' ts'ien nou z a   ; analysé par Stanislas Julien, dans le

Théâtre de Plaute de J. Naudet, tome I, p. 369-371.

  1. Sur ce dieu, voyez p. 41, lignes 2-5 et p. 7.8, n° 65.

  2. Wieger, Folklore chinois moderne, p. 150;