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0040 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 40 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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qui seule permet de comprendre les rites des cérémonies fond et chan.

Ces cérémonies, comme nous l'avons vu, ont été célébrées fort rarement ; mais, quand elles l'ont été, ce fut avec une pompe singulière. Les monumentales inscriptions de 726 et de ioo8 dont on trouvera plus loin le fac-simile et la traduction sont des témoins irrécusables qui nous attestent de quel apparat on entourait ces solennités magnifiques. Peut-être cependant le faste même qu'elles comportaient fut-il cause de leur disparition; cette effervescence religieuse qui transportait l'empereur avec son cortège d'officiers civils et militaires, avec les ambassadeurs étrangers, avec ses femmes mêmes auprès de la montagne sacrée, favorisait toutes sortes d'abus; elle était l'occasion de dépenses considérables auxquelles bon nombre de gens habiles trouvaient leur compte; elle était propice aux intrigants qui se poussaient dans la faveur d'un empereur crédule en inventant toutes sortes de miracles pour lui faire accroire que les puissances surnaturelles le chérissaient; elle était, d'autre part, une cause de souffrances pour le peuple qui payait cher la gloire d'avoir un souverain aimé des dieux. Jamais ces inconvénients ne furent plus manifestes que lors des cérémonies de l'année 1oo8 ; c'est sans doute la raison pour laquelle elles ne furent jamais répétées depuis cette date; mais, quoique abolies depuis neuf cents ans, le souvenir en est resté vivace dans la mémoire des hommes, et, lorsque le voyageur visite aujourd'hui le T'ai chan, plus d'un monument évoque à ses yeux la féérique apparition des cortèges splendides qui se déroulèrent autrefois depuis le pied de la montagne jusqu'à son plus haut sommet.

IV.

Le culte du T'ai chan, tel que nous l'avons étudié jusqu'ici, est le culte officiel ; les documents dont nous nous sommes