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0222 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 222 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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Hivan tsong, au début, estimant que la montagne sacrée aimait le calme et ne désirait pas le tumulte et la multitude, tint avec ses conseillers et les savants qui l'aidaient dans l'explication (des livres), un débat contradictoire au sujet du cérémonial à observer dans le sacrifice fong au pied de la montagne. A cette occasion, Tchang Yue s'adressa à Siu Kien et à Wei T'ao en ces termes ; »D'après l'ancien cérémonial de la période k'ien fong (666-667), quand on célébra le sacrifice chan sur le (mont) CIM-cheou, on fit des offrandes à la divinité de la souveraine Terre et on associa à ce repas sacré des impératrices défuntes I). Cependant, le souverain a pour père le Ciel et pour mère la Terre; (d'autre part), celle qui a la dignité de mère du souverain actuel doit être aussi la mère des empereurs précédents 2); qu'aurait-on donc à rependre si un fils était associé aux offrandes présentées à sa mère ? Au contraire, associer une impératrice à la divinité de la Terre, cela est contraire aux réglements de l'antiquité. Le Ciel exerce son contrôle avec une grande clairvoyance; il fait répondre le bonheur aux bonnes actions comme l'écho répond au son 3); or, lorsqu'on célébra les cérémonies de la période k'ien-fong (666-667), l'impératrice Wen-t5 4) fut associée à la divinité

  1. On a vu plus haut (p. 184-187) comment, en l'année 666; l'impératrice femme de Kao /sang obtint d'être chargée de célébrer, avec d'autres concubines impériales, le sacrifice à la souveraine Terre. Antérieurement même à sa requête, on avait décidé d'associer aux offrandes faites à la souveraine Terre deux impératrices défuntes (cf. p. 184, n. 3 et n. 4). C'est contre cette immixtion des femmes dans les sacrifices d'état que s'élève Tchang Yue.

  2. En d'autres termes, puisque la Terre est la mère du souverain actuel, elle peut être considérée aussi comme la mère des empereurs défunts; on peut donc lui associer d'anciens empereurs, comme on associerait des fils à leur mère; il n'y a rien là de répréhensible et il n'est pas nécessaire de choisir des impératrices pour les associer à la Terre.

  3. Le Ciel est juste et c'est pourquoi il a manifesté sa colère par des châtiments lorsqu'on a violé les anciennes règles qui excluaient les femmes de la religion officielle.

  4. Cf. p. 184, n. 4.