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0176 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 176 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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observer cette gradation dans les cérémonies et ne pas sacrifier à la forêt de P'ei ')."

La trente-deuxième année (56 p.C.), le premier mois, l'Empereur se purifia ; pendant la nuit, il lut l'ouvrage intitulé Ho t'ou Kouei tch'ang fou où il était dit ceci : „Le neuvième des Lieou rouges 2) a son mandat déposé sur le Tai tsong; s'il n'a pas soin de savoir s'en servir, de quoi lui sert d'avoir hérité (de la dignité impériale) ? s'il excelle à s'en servir, la méchanceté et la perfidie ne paraîtront plus." Emu par ce texte, l'Empereur ordonna à (Leang) Song et à d'autres de rechercher à nouveau dans les écrits divinatoires du Ho et du Lo 3) ce qui était dit touchant celui de la neuvième génération qui célèbrerait les cérémonies fong et chan. (Leang) Song et les autres firent un rapport méthodique et alors l'Empereur donna son assentiment.

Autrefois, l'empereur Hiao-wou (140-87 av. J.-C.) avait désiré rechercher les immortels ; comme le magicien qui l'aidait 4) lui avait dit que Houang ti, après avoir accompli les cérémonies fong et chan, était devenu immortel, il désira donc les accomplir aussi ; mais, comme ces cérémonies

I) Quand un seigneur, comme le prince de Ts'i, sacrifiait au T'ai chan, il commençait, pour montrer la gradation de son respect, par sacrifier à une petite colline voisine. Mais le Fils du Ciel n'a pas besoin de s'astreindre à cette cérémonie préliminaire qui ne convient qu'à un roi-vassal. - Cette parole de Leang Song donnait à entendre qu'il y avait des règles spéciales pour le sacrifice accompli par l'Empereur sur le T'ai chan et remettait en question, d'une manière voilée, le cérémonial du sacrifice fong.

  1. Les Han, dont le nom de famille était Licou, régnaient par la vertu de l'élément feu; la couleur qui leur correspondait était donc le rouge (cf. Sseu-ma Ts'ien, trad. fr., t. II, p. 331, n. i). L'expression »le neuvième des Lieou rouges" pouva;t être considérée comme désignant l'Empereur Kouang-Wou lui même.

  2. La littérature apocryphe à laquelle les cérémonies ions: et chan donnèrent un prodigieux essor, se compose essentiellement des deux cycles d'écrits qui

dépendent du Ho t'ou l    et du Lo chou *

  1. Ce magicien était Kong-souen K'ing; cf. Sseu-ma Ts'ien, trad. fr., t. III, p. 487.