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0056 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 56 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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lettes qui sont imprégnées de son énergie surnaturelle. Le voyageur qui parcourt la Chine du Nord a souvent l'occasion de remarquer des pierres qui, soit encastrées dans un mur, soit dressées à l'entrée d'une ruelle ou en face de la

porte d'une maison, présentent l'incription ,Z; (i 4.   .
cette phrase signifie que „la pierre du T'ai chan est capable de tenir tête", c'est à dire qu'elle peut s'opposer aux mauvais génies qui seraient tentés de faire irruption dans la demeure ou de pénétrer dans la rue '). Les pierres qui ont ce don magique ne sont d'ailleurs des pierres du T'ai chan que par métaphore, car elles sont faites, suivant les endroits, des roches les plus diverses; elles prouvent néanmoins la puissance qu'on attribue au 7 'ai chan d'écarter les démons. Une autre manière d'avoir constamment à sa disposition la force protectrice du T'ai chan consiste à en tracer l'image suivant certaines règles mystérieuses qui en font un charme souverain contre tous les maux. A vrai dire je n'ai jamais rencontré le diagramme du T'ai chan à l'état isolé ; mais on voit souvent gravé sur pierre, modelé en bronze ou peint sur porcelaine le »Tableau de la

I) Le Tch'ouo keng lou écrit en 1366, dit (chap, XVII, p. 5 r°. et v°. de l'édition du Tsin tai pi chou) : »Aujourd'hui, quand la porte principale d'une habitation fait face à une ruelle, un sentier, un pont, un carrefour, on dresse un petit général en pierre ou bien on plante une petite

pierre sur laquelle on grave les mots   faafin de maîtriser et de conjurer

(les mauvaises influences)." Le Tch'ouo keng lou pense que cette coutume vient de ce que la famille Che ,W était très puissante à l'époque des royaumes combattants; on prit donc l'habitude de représenter un personnage

de la famille Che   qui qui était censé pouvoir tenir tête   `f à toutes

les mauvaises influences. Quelle que soit la valeur de cette explication, ce qui paraît résulter de ce texte, c'est que, à l'époque où fut écrit le Tchouo

keng lou, l'inscription placée sur la pierre était che kan tang ,4' ja

et non T'ai chan che kan tang    ; le nom du T'ai

chan n'aurait été introduit que plus tard dans la formule et, primitivement, la coutume était indépendante du culte rendu à cette montagne.

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