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0515 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 515 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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dans les endroits consacrés au dieu du sol, il nous reste à étudier quelles étaient les attributions de ce dieu.

Tout d'abord, le dieu du sol était adoré parceque le laboureur avait besoin de sa coopération; le travail du paysan n'a d'autre but que de stimuler la fécondité de la terre; lorsque le semeur répand son grain, il a confiance dans le génie caché qui le fera germer et multiplier. On adressait donc des prières au dieu du sol pendant le second mois du printemps pour lui demander de favoriser les moissons futures, et pendant le second mois de l'automme pour le remercier de la récolte 1).

Cependant, si le dieu du sol ne manifestait que de cette seule façon sa puissance, il ne se distinguerait en rien- de son succédané le dieu des moissons. Pourquoi donc ces deux dieux coexistent-ils ? Le dieu des moissons exprime l'énergie du dieu du sol en tant qu'elle est utile à l'homme par la germination et la croissance des céréales; mais le dieu du sol ne s'épuise pas dans cet acte; il exerce une influence infiniment plus complexe et plus générale, car il est une personnification du principe yin 2) qui s'oppose au

i) Le chapitre Yue ling du Li ki prévoit des sacrifices au dieu du sol pour le second mois du printemps et pour le second mois de l'automme. Le Po hou t'on, (SHTKK, chap. 1267, p. i v0), à la question de savoir pourquoi on sacrifiait deux fois par an aux dieux du sol et des moissons, répond : „Cela signifie qu'au printemps on les implore et qu'en automme on les remercie"

SIR z a -lem c On trouvera, à diverses époques, la mention

d'un troisième sacrifice qu'on célébrait au dernier mois de l'année ; ce sacrifice paraît s'être adressé principalement au dieu du sol considéré comme le symbole du principe yin qui, au solstice d'hiver, atteint son apogée.

2) Li ki, chap. Kiao t'o cheng, Ire partie (trad. Couvreur, t. I, p. 586):

vt.   r -a o „Sur l'autel du dieu du sol on sacrifie

aux (diverses sortes de) sols; ce dieu est celui qui préside à l'influence du

principe yin." Le commentaire de K'ong Yina-ta ajoute : ± ,-   I   a

„Le sol est ce qui préside à

l'influence du principe yin: c'est pourquoi ce texte dit : il est celui qui préside à l'influence du principe yin." Legge (SBE, vol. XXVII, p. 424) et Couvreur