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0516 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 516 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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4go

principe yang comme la terre s'oppose au ciel et l'obscurité à la lumière. Le dieu des moissons n'a qu'une importance secondaire à côté du dieu du sol qui recèle en lui toutes les forces cosmiques d'un des deux grands principes constitutifs de l'univers. Le dieu , du sol intervient donc, non seulement dans l'agriculture, mais encore dans certains cas où le principe yin est en cause; telles sont, par exemple, les éclipses de soleil où l'obscurité triomphe de la lumière, les trop grandes pluies où le principe yin est en excès, les sécheresses où il est défaillant.

A la date de 669 av. J.-C. et à celle de 612 av. J.-C., le Tch'ouen ts'ieou mentionne deux éclipses de soleil qui eurent lieu, l'une et l'autre, le premier jour du sixième mois; il ajoute : „On battit du tambour et on offrit une victime auprès du dieu du sol ')."

(Li kir trad. fr., t. I, p. 586) admettent tous deux, sans doute sur l'autorité de quelque autre glose, que le mot t désigne ici la tablette; mais l'inter-

prétation de K'ong Ying-ta me paraît préférable.

1) Tch'ouen ts'ieou, 21e année du duc Tchouang et 15e année du duc Wen:

nio Ce texte, énigmatique par sa concision, a été rendu

plus obscur encore par les développements dont l'a entouré le Tso tchouan. Ce commentaire, en effet, rapporte, à la date de 525 (i 7e année du duc Tchao), et à propos d'une autre éclipse de soleil, une discussion qui eut lieu entre trois fonctionnaires de la cour du duc de Lou au sujet de la légitimité des cérémonies qui furent alors accomplies; l'un des interlocuteurs soutint qu'elles n'étaient prescrites que si l'éclipse se produisait le premier jour de la première lune et qu'elles étaient par conséquent hors de propos lorsque l'éclipse avait lieu le premier jour de la sixième lune. Adoptant cette manière de voir, le Tso tchouan condamne, à la date de 669, la procédure qui fut suivie à la cour de Lou. D'autre part, à la date de 612, il fait remarquer que seul le Fils du Ciel avait le droit de battre le tambour auprès de l'autel du dieu du sol; un seigneur comme le duc de Lou devait offrir des pièces de soie au dieu du sol et faire battre le tambour dans sa cour seigneuriale.• Sans prendre parti dans ces questions controversées de légalité rituelle, nous pouvons du moins admettre comme un fait ce que nous rapporte le Tch'ouen ts'ieou, à savoir que, en 669 et en 612, à l'occasion d'éclipses de soleil, on battit du tambour et on offrit une victime auprès de l'autel du dieu du sol. C'est ce fait que nous cherchons à expliquer.