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0511 Le T'ai Chan : vol.1
The Tai Shan : vol.1
Le T'ai Chan : vol.1 / Page 511 (Color Image)

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doi: 10.20676/00000293
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que fait K'ong Ying-ta (574-648) dans son commentaire du Tso tchouan (Ice année du duc Siang) : „Après que T'ang eut vaincu Kie, il y eut une grande sécheresse qui dura sept années. Le clerc tira les sorts et dit: „Il faut adresser une prière en sacrifiant un hommé." T'ang alors se coupa les cheveux et se rogna les ongles et, en se présentant. lui-même comme victime, il adressa une prière au dieu du sol du bois de Sang; il y eut aussitôt une grande pluie qui s'étendit sur plusieurs milliers de li ')."

Il résulte de ce dernier texte que, le bois de Sang était un dieu du sol ; la prière de T'ang le vainqueur nous reporte aux temps très lointains où le dieu du sol était un bois sacré; à cette divinité redoutable, les augures exigeaient qu'on sacrifiât, pour faire cesser la sécheresse, une victime humaine ; c'est alors que T'ang, en vertu de l'antique idée qui veut que le roi expie les fautes de son peuple, s'offrit lui-même par le don de ses cheveux et de ses ongles; le dieu, touché de tant d'abnégation, fit tomber une abondante pluie. Ainsi le dieu du sol nous apparaît pour la première fois au milieu de la religieuse horreur qui entourait le bois sacré. Mais, plus tard, il ne fut plus représenté que par un arbre unique, et cet arbre lui-même diminua graduellement

i) Dans le Tso tchouan (10e année du duc Sian;), le nom de Sang-lin, „le bois de Sang” apparaît comme celui d'une musique en usage

chez les princes de Song* descendants de la dynastie Yin   dont T'ang
est le fondateur; cette musique conservait sans doute le souvernir de la démarche faite au bois de Sang par T'ang le vainqueur. C'est pour rappeler a

ce qu'avait été cette démarche que K'ong Yind-ta cite le texte emprunté au

Chou tchouan    c'est à dire, apparemment, au commentaire du Chou

king attribué à K'ong Ngan-kouo : '   Art   *   o

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